Tunisie : Une convention pour lutter contre l’abandon scolaire, à travers l’autonomie financière des mamans

14-10-2022
Amel Moussa et Fethi Sellaouti.

La ministre de la femme, de la famille, de l’enfance et des personnes, Amel Belhaj Moussa, et le ministre de l’Education, Fethi Sellaouti, ont signé ce vendredi 14 Octobre une convention de partenariat portant sur la lutte contre l’abandon scolaire, conformément à une approche d’autonomisation sociale et économique des mères des enfants menacés d’arrêter l’école.

Cette convention permettra de limiter le taux d’abandon scolaire pour des raisons économiques et sociales, et de mettre en œuvre une base de données conjointe pour déterminer le nombre des élèves menacés de rupture de la scolarité, selon les régions et la situation socioéconomique, a déclaré Amel Moussa, cité dans un communiqué de son ministère.

Elle a ajouté que « des sources de revenus allaient être créées pour les mères des enfants menacés d’abandon scolaire, en en garantissant la pérennité à travers des mécanismes d’accompagnement et de suivi, en renforçant la conscience collective auprès des familles et des personnes quant au droit des enfants et jeunes à l’enseignement obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans ; outre l’introduction de l’approche du genre social ans les programmes éducatifs et les manuels scolaires ».

La ministre de la Femme a encore fait savoir que 800 sources de revenus pour les mères des élèves menacés d’abandon scolaire ont été créées dans 69 délégations et 18 gouvernorats ; moyennant une enveloppe de 2.26 millions de dinars, l’objectif étant de cibler mille mamans par an, dans l’avenir.

Le ministre de l’Education, Fethi Sellaouti, a, pour sa part, souligné « l’importance de cette convention et ses objectifs, dans la mesure où la question éducative est fondamentalement un fait sociétal, impliquant les différents intervenants, qui concourent à améliorer la prestation de l’école publique, et à en faire une institution attractive et plus résiliente, face au redoublement.

Cette convention vise principalement « à traiter les raisons de l’abandon scolaire, à travers l’amélioration de la situation économique des familles et des élèves, en les autonomisant socialement », a-t-il ajou.

Des programmes conjoints seront mis en œuvre, en vertu de cette convention, pour la diffusion des droits de l’homme, notamment l’instauration de l’égalité des chances, le rejet de la violence, la diffusion de la culture des droits de l’enfant, etc.

Les deux parties œuvreront, à travers cette convention qui sera mise en application pendant une période de trois ans reconductibles, à créer un réseau d’intervenants à l’échelle nationale et régionale rassemblant les organismes gouvernementaux, les composantes de la société civile, et le secteur privé pour cerner et traiter les causes de l’abandon scolaire.

Gnetnews