234 incidents enregistrés le jour du scrutin (I Watch)

07-10-2019

Le collectif pour l’intégrité des élections est constitué de 28 associations, et de 1432 observateurs qui ont été déployés hier, dimanche 06 octobre, pour observer le scrutin et relever les infractions dans 31 circonscriptions électorales en Tunisie et à l’étranger.

Chef de file de ce collectif, I Watch a fait état ce lundi 07 octobre, de 234 incidents ayant entaché le scrutin, et qualifié d’embarrassants. Dévoilant les résultats de l’observation, lors d’une conférence de presse, elle a ajouté que ces incidents concernaient le côté logistique et organisationnel de l’instance électorale, et d’autres dépassements causés par les candidats et les électeurs Â».

Selon un coordinateur de I Watch, ces infractions se résument à des tentatives d’influencer les électeurs, à la violence verbale et physique, à l’échange d’insultes, et au non-respect du silence électoral.

« Quant à la publicité politique le jour du scrutin, elle a été repérée dans les circonscriptions de Sousse, le Kef, Monastir, Jendouba, Nabeul 1, Tataouine, Tunis 2, Sfax 1 et 2, et Sidi Bouzid Â».

Appel à l’adaptation des bureaux de vote aux besoins des personnes handicapées

Intervenu sur l’aménagement des centres de vote, un représentant d’I Watch a souligné que 16.5% des bureaux ne disposent ni de passages pour handicapés ni d’isoloirs adaptés, surtout pour les personnes souffrantes d’une mobilité réduite ou qui circulent en chaise roulante.

Il a été noté aussi que, dans 47.68% des cas, la priorité n’a pas été donnée aux femmes enceintes, et aux plus âgés dans les files d’attente.

D’autre part, 28.57% des bureaux ne disposaient pas de bulletins de vote avec un système d’écriture Braille, dédiée aux malvoyants, en plus 30% des centres de vote ne sont pas équipés d’espaces sanitaires.

Les observateurs ont remarqué aussi, que les directeurs de bureaux ont permis à plusieurs personnes ayant un handicap mentale visible de voter. « Ce sont des cas isolés, mais qui ont bien eu lieu dans certains bureaux ».

Dans ce contexte, I Watch a appelé à la reformulation de l’article 161 de la loi électorale, relatif aux amendes affligées sur «quiconque pris en flagrant délit en train d’influencer l’électeur,ou l’amener à s’abstenir de voter que ce soit avant, pendant ou après le scrutin Â».

« Nous recommandons de mieux cerner la définition du crime électoral afin de faciliter l’application de la loi par l’ISIE », a conclu le représentant de l’organisation

Emna Bhira