La digitalisation de la Tunisie s’accélère, plein de projets en perspective (Fadhel Kraiem)

03-06-2020

L’Internet haut débit et la digitalisation de certains services figurent parmi les atouts ayant favorisé la mise en place de la stratégie du gouvernement de lutte contre la propagation de la pandémie en Tunisie.

C’est ce qu’a révélé le ministre des technologies de la Communication et de la transformation digitale, Fadhel Kraiem lors d’un webinar organisé ce mardi par la fondation Smart Tunisia.

La stratégie de modernisation de l’administration s’est accélérée durant la pandémie, a affirmé le ministre, citant la mise en place en  un temps record du site des autorisations de circulation, qui propose une méthode simple et agile pour tous les citoyens.

« Le ministère des technologies de la Communication et de l’Economie numérique a tâché de fournir un réseau internet de très haut débit lors de cette crise sanitaire, pour rendre plus efficients les paiements à distance. »

L’objectif étant aussi d’assurer les conditions propices au télétravail ayant permis la continuité du travail pour les employés du public et du privé, a-t-il souligné en substance.

Kraiem a, par ailleurs, évoqué la maintenance des fibres optiques dont l’objectif est de faciliter le travail des radios et des médias en général.

Digitalisation du milieu scolaire

La stratégie de digitalisation va embrasser d’autres domaines, à l’instar des institutions scolaires à travers toutes les régions du pays.

« Il s’agit d’un grand investissement visant à rendre connectables plus de 3000 établissements.  Il y aura également une up to date de l’infrastructure, qui permet le renforcement du digital dans la vie de l’élève et de l’enseignant, notamment dans les endroits les plus reculés de la Tunisie », a-t-il ajouté.

Cette stratégie  vise aussi la réintégration financière, grâce au développement des services du « mobile-payement », ayant un impact positif et encourageant durant cette crise sanitaire.

L’objectif principal serait de réaliser l’inclusion financière et sociale, et de faciliter la vie de tous les citoyens, explique-t-il, notamment pour les femmes rurales travaillant dans l’artisanat. Le mobile-payement à distance pourrait leur éviter des dépenses inutiles parfois le déplacement vers les banques pour rembourser leurs microcrédits.

« Du temps gagné pour l’employé et l’employeur » 

Le président de Smart Tunisia,  Badreddine Ouali, a rappelé le rôle de la numérisation dans la relance de l’économie tunisienne. Selon lui, le paiement des factures et des frais de scolarité ainsi que d’autres services font gagner du temps à l’employé, et l’employeur, et convertissent ce temps  auparavant perdu en revenus supplémentaires pour l’économie du pays ».

L’accélération de la digitalisation pourrait,  également, être un argument percutant pour les investisseurs européens, qui souhaitent relocaliser une partie de leurs industries  pharmaceutiques et de l’automobile, de Chine vers l’Afrique du Nord.

« La qualité de l’infrastructure, la proximité, ainsi que la main d’œuvre pas cher, ne sont plus  les uniques conditions qui vont encourager les investisseurs à venir en Tunisie. La rapidité des réseaux internet, et des procédures administratives sont désormais les nouveaux atouts sur lesquels ils s’appuient dans leurs choix de destination…

A rappeler Smart Tunisie est une fondation ayant pour objectif d’attirer les entreprises étrangères spécialisée dans l’IT, à investir en Tunisie, dans le but de créer de l’emploi. Smart Tunisie a contribué à la création d’un total de 20 000 emplois, soit 10 000 emplois par an depuis sa création.

Emna Bhira