Abdessalam Saidani : « Ennahdha ou Chahed derrière ce qu’il m’arrive »

30-06-2020

Le président du Club Athlétique Bizertin, Abdessalam Saidani, a déclaré, lundi soir durant l’émission Attessia Foot qu’il est victime d’un complot. Avant de pointer du doigt certains hommes politiques, Saidani est revenu sur les causes de ses problèmes : « Ceux qui sont polis souffrent en Tunisie. Je sais que ce que je vais dire est grave. Je suis un citoyen tunisien qui a vécu en Tunisie pendant 14 ans. Je me suis retrouvé à la tête du CAB et mon objectif était d’assurer le maintien. Les problèmes ont commencé après les déclarations que j’ai faites lors de la demi-finale de la coupe disputée face au CA. Ensuite, j’ai eu des accrochages avec le nouveau maire de la ville. C’est l’enfant gâté de Rached Ghannouchi. Il a vécu au Qatar et il assurait la liaison entre Ennadhdha et l’ambassadeur qatari. Il a fait en sorte que le CA bénéficie de deux millions de dinars mais il n’a fait aucun effort pour le CAB ».

Selon Saidani, le club nordiste a été victime d’un sabotage : « La pelouse du stade 15 octobre a été aspergée par un produit qui l’a détériorée. Nous avons du chercher un autre stade alors que nous pensions que nous étions revenus chez nous. Ils n’ont pas réglé le problème et ils ne m’ont pas laissé le résoudre. J’ai eu un redressement fiscal et j’ai été condamné sans être convoqué. Lorsque j’ai été arrêté, ils ont appelé Noureddine Bhiri pour l’informer et ont tout fait pour que je ne sois pas libéré. Le gouverneur a fait ce qu’il a pu pour que je rentre chez moi et règle mes affaires mais le juge tenait à ce que je sois emprisonné ».

Le premier responsable cabiste a, ensuite, précisé qu’il a du quitter le territoire tunisien car on l’a informé qu’il était sur le point d’être arrêté une nouvelle fois : « Je pensais qu’on allait passer à autre chose. Mais ce n’était pas le cas puisque j’ai été informé par un homme politique très connu que j’allais être arrêté. Cette fois-ci, je risque 100 ans de prison. Je commence à rassembler les pièces du puzzle et je pense que c’est Ennahdha ou Youssef Chahed derrière tout cela. Ces gens demandent des renforts avant de m’arrêter comme si j’étais Al Capone. Je ne fais confiance qu’à deux personnes en Tunisie : Le président, Kais Saied et Wadi Al Jari. Aujourd’hui, je suis prêt à revenir si un juge correct est désigné. Quant au CAB, je tiens à tranquilliser ses fans. Je suis capable de vendre tout ce que j’ai pour qu’il assure son maintien ».