Affaire des nourrisons mort à La Rabta: Le syndicat des pharmaciens dénonce un verdict injuste et appelle à la mobilisation

Le Syndicat des Pharmaciens d’Officine de Tunisie a exprimé son mécontentement et son indignation face au jugement en appel prononcé contre le Dr Raouf Jemaï, dans le cadre du tragique incident ayant conduit à la mort de quatorze nourrissons en mars 2019 à l’hôpital de la Rabta. Ces nourrissons ont perdu la vie des suites d’une infection nosocomiale causée par une alimentation parentérale contaminée. Un verdict qualifié de « profondément injuste » par le syndicat, qui a mis en lumière les défaillances structurelles, la mauvaise gestion et la corruption au sein du système de santé public tunisien.
Dans un communiqué officiel, le syndicat a dénoncé ce jugement qu’il considère comme un manque flagrant de respect des principes de justice, soulignant qu’il a été rendu sans respecter les exigences d’un procès équitable. Le syndicat a également fait référence à la commission d’experts désignée par les autorités publiques, dont les conclusions ont été ignorées dans la décision finale.
Le syndicat a exprimé son rejet de ce jugement en déclarant que la tentative de faire porter la responsabilité à un pharmacien innocent constitue une tentative de détourner l’attention des véritables responsables des défaillances du système de santé. Dans ce contexte, il a pointé du doigt la responsabilité de la ministre de la Santé de l’époque, en raison de l’incompétence, de l’absence de supervision et de la négligence ayant marqué la gestion de l’incident.
L’organisation a également exprimé son engagement à défendre son collègue et la profession dans son ensemble, en annonçant sa disposition à mener tous les combats juridiques nécessaires pour défendre le Dr Raouf Jemaï et rétablir la justice. Un message fort a été lancé : les pharmaciens ne seront pas les victimes de ce qu’ils considèrent comme un « détournement de la justice » en faveur d’un coupable idéal.
« Nous ne resterons pas silencieux et nous ne permettrons pas qu’un collègue soit sacrifié au nom d’une justice de circonstance. La dignité de notre métier prime avant tout », a déclaré le syndicat, en appelant à la solidarité et à la mobilisation de l’ensemble de la profession pour faire face à ce qu’il considère comme une grave injustice.
Cette prise de position a été accompagnée d’un appel à la mobilisation générale des pharmaciens et à l’organisation de protestations juridiques pour obtenir réparation et faire la lumière sur cette affaire.
Gnetnews