Baccalauréat 2024 : 54 cas de fraude déjoués lors de la première journée d’examen

06-06-2024

La ministre de l’Éducation, Salwa Abbasi, a annoncé une série de mesures pour renforcer le contrôle des épreuves écrites du baccalauréat 2024. Lors de la première séance de la session principale, 54 cas de tricherie ont été déjoués.

Dans une interview exclusive accordée à l’agence TAP, Salwa Abbasi a détaillé les efforts du ministère pour structurer le processus de suivi. L’initiative inclut la numérisation des contrôles et un suivi centralisé reliant les 26 délégations régionales au ministère, permettant une gestion plus équitable et rigoureuse des tâches de surveillance.

Cette nouvelle procédure vise à garantir l’équité entre les enseignants, évitant les charges supplémentaires pour certains due à une répartition inégale des tâches de surveillance. Désormais, la distribution des responsabilités de contrôle se fait sur la base d’un suivi ponctuel et une dérogation n’est accordée que sur recommandation médicale.

Le ministère a également déployé des inspecteurs dans les 586 centres d’examen à travers le pays, assurant une surveillance continue par les services centraux et régionaux de l’éducation.

Pour éviter toute tentative de fraude, certaines salles d’examen ont été isolées des salles des médias, suite à la découverte de connexions suspectes. De plus, une interdiction stricte du port de téléphones mobiles pour les enseignants et inspecteurs dans les centres d’examen a été mise en place. Seul le responsable du centre est autorisé à utiliser un téléphone pour rester en contact avec les délégations et le ministère.

Répondant à la publication en ligne des copies de l’épreuve de philosophie peu après le début de l’examen, la ministre a révélé que l’auteur de cette infraction n’était pas un élève, mais un adulte. Elle a également noté que la plupart des pages ayant diffusé les copies sont gérées par des modérateurs étrangers.

Salwa Abbasi a souligné que certains élèves sont victimes de réseaux criminels organisés. Elle a évoqué un environnement propice à la fraude, aggravé par la diffusion des cours particuliers, souvent inaccessibles financièrement pour de nombreuses familles, et par la marginalisation et la pauvreté.

Enfin, la ministre a appelé à l’élaboration d’une stratégie nationale basée sur la cyber-sécurité pour sécuriser l’espace numérique et protéger contre l’utilisation frauduleuse de la technologie, essentielle pour lutter contre la tricherie aux examens et autres domaines.

Gnetnews