Comment la cargaison de nitrate d’ammonium est-elle arrivée au port de Beyrouth ?

05-08-2020

Une thèse a été relayée par les médias sur la source de la cargaison des 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium stockée sans précaution au port de Beyrouth, ayant provoqué la forte explosion, qui a été ressentie jusque sur l’île de Chypre.

Selon ces informations, reprises par le site arabophone de RT, la cargaison a été acheminée aux entrepôts du port de Beyrouth à bord du bateau « Rhosus Â», battant pavillon moldave, avec à son bord 2750 tonnes de nitrate d’ammonium.

Le bateau «Rhosus» a quitté le 23 septembre 2013 le port de Batoumi (Géorgie) à destination du Mozambique, et a transité par le port de Beyrouth, où il a été soumis au contrôle technique par les autorités portuaires. Il est dit que les experts ont découvert de nombreux défauts dans le cargo et l’ont empêché de poursuivre sa traversée.

A l’époque, les membres de l’équipage auraient regagné, en majorité, leur pays ; le capitaine et 03 membres du personnel seraient restés à son bord, selon les mêmes informations.

Le problème n’a pas été résolu après que toutes les tentatives de contacter le propriétaire du navire se seraient soldées par un échec.

Les formalités d’émigration auraient compliqué davantage la situation, en empêchant les membres de l’équipage d’entrer au pays.

Le navire n’ayant pas été ravitaillé en provisions, le problème s’est transformé en affaire humanitaire, et les efforts diplomatiques ont échoué à le régler.

Les membres de l’équipage ont fini par contacter des avocats spécialisés, qui ont dit que la vie des marins est menacée, outre la nature dangereuse de la cargaison du bateau.

La tentative a été couronnée de succès, et un jugement a été émis, à l’issue duquel les marins ont quitté Beyrouth.

Le propriétaire du bateau a continué à garder le silence, et la responsabilité de la cargaison fortement explosive a été laissée aux autorités portuaires de Beyrouth.

Il semble que des problèmes juridiques aient empêché la vente de la cargaison de nitrate d’ammonium aux enchères, étant le seul moyen de s’en débarrasser.

C’est ainsi que des tonnes de cette matière explosive ont été transférées entre juillet 2014 et octobre 2015 aux entrepôts du port de Beyrouth, où elles sont restées jusqu’à la survenue, hier mardi, de cette tragique déflagration.

Gnetnews