Coronavirus : Démarrage des aides alimentaires aux plus démunis à la Marsa

02-04-2020

A la Marsa, dans la banlieue Nord de Tunis, la distribution de denrées alimentaires pour les plus démunis a commencé. Cette initiative a été lancée par la Mairie et la délégation avec la collaboration hautement importante de la société civile. Un projet local qui vient compléter celui engagé par le ministère des Affaires Sociales en faveur des familles dans le besoin. Nous avons pu suivre ces soldats solidaires lors de leur première tournée mercredi 1 er avril. 

Aïcha Mehiri est élue à la municipalité de La Marsa et occupe le poste de présidente de l’arrondissement « Marsa Ville ». Celui-ci regroupe de nombreux quartiers populaires dont la population est fragile.

« A cause de cette crise du Coronavirus, il y a des gens qui se sont retrouvés sans argent parce qu’ils exercent des métiers journaliers. Ils ne sont donc payés qu’à la journée », nous explique l’élue. En effet, une bonne partie des habitants des quartiers difficiles sont ouvriers dans le bâtiment, transporteurs sur les marchés, etc. Ces petits métiers, rémunérés quotidiennement, se sont arrêtés d’un coup, laissant sur le carreau des milliers de personnes qui ne peuvent plus subvenir à leurs besoins.

Ainsi, la mairie de La Marsa, grâce au concours de la société civile a pu faire un recensement de ces personnes en difficultés afin de leur faire bénéficier de couffins alimentaires. D’après Aïcha Mehiri, le nombre de personnes qui figurent aujourd’hui dans la liste des personnes démunies est de 2500. « Il faut savoir qu’environ 4 personnes s’occupent de cet effectif. Donc, au final nous allons venir en aide à environ 10.000 citoyens de La Marsa ». A noter que la commune compte 100.000 habitants, 10% d’entre eux sont considérés comme pauvres. Les couffins contiennent des denrées alimentaires de base pouvant faire tenir une famille pendant 10 jours. Ces dons ont été fournis par des citoyens et des supermarchés.

La distribution sera réalisée par les agents de la police de l’environnement avec l’aide précieuse de la société civile après le couvre-feu de 18h pour éviter les attroupements.

Zohra Swayeh fait justement partie de ces gens que la solidarité anime dans cette crise sanitaire. « La société civile est très importante dans ces moments difficiles. Nous sommes tous bénévoles donc nous ne sommes pas payés et nous n’avons aucune ambition politique… nous voulons juste aider les gens à notre niveau », explique-t-elle.

Retrouvez en vidéo ci-dessus, les images de cette initiative solidaire.

Wissal Ayadi