Coronavirus : Le directeur d’hôpital de la ville de Wuhan est mort

18-02-2020

AFP – L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre toute mesure « disproportionnée » face au coronavirus, alors que l’épidémie a déjà fait près de 1.900 morts.

Le nombre de contaminations en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), a grimpé mardi à 72.300. Ailleurs dans le monde, environ 900 personnes contaminées ont été recensées dans une trentaine de pays et territoires.

Mardi, le bilan humain y a atteint les 1.868 morts. Et un directeur d’hôpital de la ville de Wuhan, d’où est partie l’épidémie, est décédé après avoir été contaminé, a annoncé la télévision publique CCTV.

Selon le dernier bilan quotidien, 98 personnes ont succombé au virus lors des dernières 24 heures, soit le quatrième jour de repli.

A 1.886, le nombre quotidien de nouvelles contaminations est au plus bas depuis le début du mois.
Ailleurs dans le monde, seul cinq décès ont été enregistrés jusqu’à présent (aux Philippines, à Hong Kong, au Japon, en France et à Taïwan).

En dehors du Hubei, bouclé par un cordon sanitaire afin de contenir l’épidémie, seules 79 nouvelles contaminations ont été recensées mardi en Chine continentale. Le 4 février, elles étaient 890.

Mais l’OMS s’est voulue rassurante lundi: en dehors de la province chinoise du Hubei (centre), épicentre de l’épidémie, la maladie Covid-19 « touche une très petite proportion de la population » et son taux de mortalité n’est pour l’heure que d’environ 2%.

Le principal foyer de contamination hors de Chine reste le paquebot de croisière Diamond Princess, placé en quarantaine début février dans la baie de Yokohama près de Tokyo, après un test positif sur un croisiériste débarqué à Hong Kong.

Ses plus de 3.700 passagers avaient reçu l’ordre de rester dans leur cabine pendant deux semaines. Mais cela n’a pas empêché la propagation du virus: au moins 454 personnes ont été contaminées à bord.

Plusieurs pays ont commencé à évacuer leurs ressortissants. Plus de 300 Américains ont ainsi été rapatriés par avion vers les Etats-Unis, où ils ont entamé lundi une quarantaine de 14 jours — la durée maximale supposée de l’incubation.

Alors que la perspective d’un vaccin est encore lointaine, les autorités chinoises ont demandé lundi aux personnes guéries de donner leur sang afin d’en extraire le plasma pour soigner les malades.

Ce plasma d’ex-patients infectés contient des anticorps qui pourraient permettre de diminuer la charge virale chez les personnes sévèrement atteintes.