La Tunisie, l’Algérie et la Libye affirment la nécessité d’unifier leur position autour des questions de l’heure

23-04-2024

Les dirigeants de Tunisie, Algérie et Libye ont affirmé, au terme de la première réunion de concertations les ayant réunis hier, lundi 22 avril, à Tunis, « la nécessité d’unifier les positions et de consacrer la tradition de concertations sur les différentes affaires d’intérêt commun ».

Dans leur déclaration finale, dont lecture a été donnée par le ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar, les trois dirigeants ont affirmé, à l’issue « de concertations sincères et constructives », « l’extrême importance de l’organisation de cette rencontre et d’en maintenir la périodicité de la tenue par alternance entre les trois pays, pour hisser les relations bilatérales privilégiées les reliant, à une nouvelle étape dépassant le cadre bilatéral, à une réflexion et à une action collective ».

Le ministre des Affaires étrangères, donnant lecture de la déclaration finale des trois dirigeants à l'issue de leur première réunion de concertation de Tunis...
Le ministre des Affaires étrangères, donnant lecture de la déclaration finale des trois dirigeants à l’issue de leur première réunion de concertation de Tunis…

Les trois présidents ont affirmé, « leur conscience conjointe, quant à la nécessité d’unifier les positions, et d’intensifier la concertation et la coordination pour consolider les attributs de la sécurité, de la stabilité et du développement dans  la région dans son ensemble, d’en renforcer l’invulnérabilité, notamment avec l’apparition de changements régionaux et internationaux qui s’enchaînent, qu’aucun pays ne peut en affronter, seul, les répercussions ». Outre « le besoin urgent que les trois pays aient une voix audible et une présence influente, dans les différents espaces d’appartenance régionaux et internationaux ».

Les trois dirigeants ont affirmé l’attachement de leur pays respectif « à l’indépendance de la décision nationale, émanant de la volonté populaire, et leur détermination à instaurer des relations avec d’autres pays et rassemblements régionaux et internationaux, dans le cadre du respect réciproque et de la non-ingérence dans les affaires intérieures ».

Ils ont souligné la nécessité que la concertation et la coordination ne se limitent pas aux dossiers politiques uniquement, mais devraient, englober, tous les domaines de développement économique et social, afin de réaliser leurs aspirations légitimes à la stabilité, la prospérité et la complémentarité.

Sur le plan régional, les trois dirigeants ont réitéré « le refus total des ingérences étrangères dans les affaires libyennes, le soutien des efforts visant à organiser des élections, ce qui préserve l’unité de la Libye et son invulnérabilité territoriale, et garantit sa stabilité et sa sécurité ».

Ils ont, par ailleurs, exprimé leur « ferme condamnation des crimes de guerre et d’extermination collective perpétrés contre le peuple palestinien », appelant « à un arrêt immédiat et permanent de l’agression barbare et la levée totale de l’embargo sur la bande de Gaza, outre le soutien constant du peuple palestinien dans sont droit légitime à instaurer son Etat indépendant, ayant pour capitale al-Quds el-Sherif ».

Ils ont mis en garde contre « la gravité des ingérences étrangères dans la région du Sahel et du Sahara », mettant l’accent sur « la nécessité d’approfondir la concertation et d’échanger les analyses et les évaluations, et les informations sur le phénomène de terrorisme, de traite des personnes, et de tout type de drogue, de crime organisé pour préserver la région de ces fléaux ».

Gnetnews