Tunisie : Des partis politiques défient les restrictions et se rassemblent le 14 janvier vaille que vaille !

13-01-2022

Les partis Ettakatol, Al-Joumhouri et le Courant démocrate ainsi que plusieurs personnalités nationales, réunis en coalition, ont annoncé leur intention de maintenir leur manifestation prévue sur l’Avenue Habib Bourguiba ce vendredi 14 janvier. Une décision prise malgré les nouvelles mesures sanitaires mises en place depuis ce jour, interdisant les rassemblements.

Pour les dirigeants de ces trois partis, il s’agit là d’une manière pour le gouvernement d’empêcher l’opposition de s’exprimer.

« Le virus ne se propage que dans les manifestations »

« C’est une décision politique qui a été prise sur le dos de la crise sanitaire! », a lancé Issam Chebbi, secrétaire général du parti Al-Joumhouri. Ce vendredi 14 janvier, plusieurs partis politiques et collectifs ont appelé les Tunisiens à se réunir à l’Avenue Habib Bourguiba à Tunis afin de célébrer les événements du 14 janvier 2011 mais également protester contre la politique menée par Kaïs Saïed depuis le 25 juillet dernier.

Le gouvernement a, néanmoins, décidé d’appliquer de nouvelles restrictions sanitaires en interdisant formellement les rassemblements à partir de ce jeudi 13 janvier. « Ce n’est pas un hasard si cette décision a été prise juste la veille des événements alors que cela fait bien longtemps que la crise sanitaire s’est accentuée en Tunisie », ajoute Chebbi.

Issam Chebbi a par ailleurs indiqué que Kaïs Saïed avait invoqué la situation sanitaire afin d’éviter une vague de protestation sociale à laquelle il ne peut pas faire face. A cet égard, le chef de fil d’Al Joumhouri a confirmé que l’appel à manifester est maintenu pour ce vendredi 14 janvier à 14h sur l’Avenue Habib Bourguiba. « Nous utiliserons notre droit de s’exprimer librement pour fêter la Révolution, pour exprimer notre mécontentement. Le présidence de la république, la présidence du gouvernement et le ministère de l’intérieur devront prendre leur entière responsabilité ».

« Non aux manifestations…mais oui pour les matchs de football! »

De son côté, le secrétaire général du parti Ettakatol, Khalil Zaouia a indiqué de son côté que le protocole sanitaire n’était qu’une excuse pour censurer ceux qui sont opposé à la politique de Kaïs Saïed. « D’après le comité scientifique seul 20% des Tunisiens appliquent les restrictions sanitaires. Cela montre bien que le gouvernement ait échoué dans la gestion de la pandémie. De plus souvenez-vous, que les manifestations suite aux décisions du 25 juillet ont été organisées et autorisées alors que nous étions en pleine pandémie et où les morts se comptaient par centaines », souligne-t-il.

Il a également pris pour exemple les rassemblements qui ont lieu dans tous les pays du monde et qui n’ont pas été interdits alors que la propagation du virus y est plus importante qu’en Tunisie.

Il a également déploré le fait que les restrictions ne touchent pas les restaurants, cafés, écoles… « En ce moment il y a la coupe d’Afrique de football et les cafés sont bondés de monde… mais ceux-là personne ne leur dit quoique ce soit…mais quand il s’agit de manifester pour la démocratie…c’est interdit ! », dit-il.

« Faire porter le chapeau de la propagation du virus à l’opposition »

Par ailleurs, Zaouia a estimé que les nouvelles mesures sanitaires n’ont aucun sens car elle ne seront mises en place que pour seulement 2 semaines alors que les recommandations font état de trois semaines. « Ce calendrier répond à un agenda bien particulier. Dans les 2 semaines qui arrivent il y aura le Congrès de l’UGTT. C’est donc une manière pour la présidence de reporter cette échéance », affirme-t-il.

« Kaïs Saïed parle au nom du peuple…mais il a peur de lui »

Le dernier à s’exprimer à la tribune de la conférence de presse de la collation des partis sociaux-démocrates, a été Ghazi Chaouachi, secrétaire général du parti Attayar. il a affirmé que la décisions d’interdire les rassemblements à la veille des manifestations « montre bien que la Tunisie vit sous un régime dictatorial ».

« Des gens sont jugés dans les tribunaux militaires alors que nous savons très bien qu’ils agissent sous les directives de la présidence et qu’ils ne sont pas indépendants, les journalistes subissent des pressions politiques fortes et enfin on interdit aux citoyens de s’exprimer et de fêter la révolution », a-t-il indiqué.

« Nous vivons sous la menace d’un pouvoir exclusif. dans ses discours Kaïs Saïed ose parler au non peuple tunisien alors qu’il nous montre aujourd’hui qu’il a peur du peuple », ajoute-t-il.

Le chef de fil du Courant Démocrate a insisté sur le fait que le 14 janvier est un jour historique pour la Tunisie et que le président ne peut pas le balayer à coup de décret, faisant référence au remplacement de la fête de la Révolution par le 17 décembre.

« Nous appelons à un dialogue national avec le président car il s’agit du seul cadre qui garantit la démocratie », a-t-il conclu.

Retrouvez dans la vidéo ci-dessus, l’intégralité des déclarations de Issam Chebbi et Ghazi Chaouachi.

Wissal Ayadi

1 Auteurs du commentaire
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Hanibal

Désolé mais c’est parti non aucune influences en et en dehors de la tunisie c’est islamo gauchiste ne sont même pas dans les sondages d’opinions pour les intentions de vote les tunisien les on vomi et t’en mieux

Hanibal

Lol ile vont être ridicule inchallah aucune personnalité c’est pauvre garçon se ne sont que des grateur ile espère que le partie terroristes enahda reprennent le pouvoir pour avoir un os à manger f…..u….c…k…