Fakhfakh s’explique à l’ARP sur l’affaire du conflit d’intérêt le visant
Le chef du gouvernement, Elyes fakhfakh, s’en est pris ce jeudi à l’Assemblée à ceux qui cherchent à mettre en doute sa crédibilité et son intégrité, sur fond de la dernière controverse sur le conflit d’intérêts dont il est accusé.
Fakhfakh s’est étalé longuement sur ce sujet en prélude à son discours, signalant qu’il n’aurait jamais imaginé être à ce poste aujourd’hui et c’est la responsabilité qui est venue vers lui et non l’inverse. Il a indiqué « avoir développé cette PME, et avoir pris ses contributions avant son accession à la Kasbah, précisant « avoir procédé à une déclaration de patrimoine, que sa situation est en règle envers l’INLUCC, et qu’il n’y a pas de découverte dans cette affaire ».
Le gouvernement au complet a procédé à une déclaration du patrimoine le 27 février dernier, a-t-il ajouté, affirmant avoir répondu à la correspondance de Chawki Tabib qui lui demandait de respecter les articles 17 et 18 de la loi régissant la déclaration du patrimoine et des intérêts.
Il a encore révélé avoir renoncé de son propre gré à ces contributions, pour lever toute équivoque.
Le chef du gouvernement a annoncé qu’il allait présenter jeudi prochain une initiative législative pour clarifier l’article 20 de ladite loi qui prête à équivoque.
Fakhfakh a appelé « à en finir avec la suspicion, la calomnie et le dénigrement, qui sont de nature à envenimer le climat des affaires ». « Ce gouvernement est venu pour consacrer la démocratie, le questionnement, la reddition des comptes et la transparence », a-t-il dit.
Des députés ont quitté l’hémicycle, et ont chahuté Fakhfakh, lorsqu’il a lancé l’expression de l’argot tunisien Yabta chouaia (il faut encore attendre) à l’endroit de ceux qui cherchent à douter de son intégrité.
Des députés de l’opposition avaient annoncé la formation d’une commission parlementaire pour enquêter sur cette affaire de conflit d’intérêt visant le co-chef de l’exécutif, à peine 100 jours après sa prise de fonction.
Gnetnews