François Hollande critique les pays arabes pour avoir « conclu les accords d’Abraham » avec Israël, et « occulté » la question palestinienne

27-11-2023

L’ancien président français, François Hollande, a critiqué, ce lundi 27 novembre, la position des pays arabes envers la question palestinienne.

Intervenu ce matin sur France info, Hollande a appelé les Arabes à jouer leur rôle, dans l’après-guerre à Gaza.

Interrogé sur l’appel du président égyptien, Abdelfattah al-Sissi, de reconnaitre l’Etat palestinien, François Hollande a indiqué que « l’Etat palestinien n’existe pas pour qu’on puisse le reconnaitre », il s’agit là « d’une position proclamatoire ». « Pour reconnaitre un Etat, il faut qu’il ait une effectivité, il faudrait des négociations de paix pour que les Palestiniens  aient leur Etat, tout en garantissant la sécurité d’Israël », a-t-il souligné, préconisant « la transformation de l’autorité palestinienne en une véritable autorité d’Etat ».

L’ancien chef de l’Etat français  a appelé les Arabes à jouer pleinement leur rôle à l’issue de la guerre. « Il est  souhaitable que les pays arabes fournissent la solution, les pays arabes doivent jouer leur rôle, ils doivent être présents à Gaza et s’investir, ils ne l’ont pas fait ces dernières années ».

François Hollande a critiqué les Arabes « d’avoir occulté la question palestinienne ». « Les pays arabes ont conclu des traités de paix avec Israël, dans le cadre des accords d’Abraham, l’Egypte l’avait fait avant, ils ont assuré la sécurité d’Israël, mais se sont exonérés de leur responsabilité envers la Palestine », a-t-il déploré.

Et de poursuivre : « Les pays arabes doivent assurer la sécurité à Gaza, une fois la guerre finie ».

Au sujet de la libération des otages ayant commencé le week-end écoulé, où 50 otages israéliens devraient être échangés contre 150 prisonniers palestiniens, Hollande a estimé qu’il est nécessaire de négocier avec le Qatar, l’Egypte et qu’il y ait des intermédiaires, mais « c’est le Hamas qui fixe les listes », et c’est « l’Iran, la puissance cachée, qui en est derrière », a-t-il estimé.

A noter que la trêve humanitaire qui avait commencé vendredi dernier à Gaza, et au cours de laquelle, l’échange des prisonniers a eu lieu, arrive à son terme ce lundi 27 novembre. Israël souhaite la prolonger, et attend la réponse du mouvement de résistance Hamas là-dessus.

Gnetnews