Gouvernement Jemli : Le vote de confiance n’est pas gagné d’avance, face à l’hostilité au parlement

03-01-2020

Les partis ont exprimé des réticences envers le gouvernement proposé de Habib Jemli, dont la composition a été dévoilée, hier jeudi 02 Janvier, et se disent, en majorité, peu enclins à lui accorder la confiance.

 Le mouvement Ennahdha annonce que cette question allait être discutée au sein de son conseil de la Choura, prévu ce week-end.

Le dirigeant et député d’Ennahdha, Samir Dilou, a déclaré hier sur la chaîne Attassia que le vote de confiance au nouveau cabinet de Habib Jemli allait être tranché samedi par le Conseil consultatif du parti, reconnaissant que cette question suscite la controverse au sein du mouvement. Il a encore indiqué que le bloc parlementaire devra se plier à la décision prise par el-Choura.

Idem pour Qalb Tounes qui va rendre sa décision le week-end.

Son dirigeant, Iyadh Elloumi, a déclaré que le conseil national du parti, allait se tenir dimanche, et rendre sa décision à propos du vote de confiance au gouvernement proposé.

Dans une déclaration médiatique à l’issue de la réunion du bureau exécutif du parti, il a souligné que Qalb Tounes ne considère pas le gouvernement proposé seulement du point de vue des noms annoncés, mais également de son programme, signalant que la lutte contre la pauvreté demeure une question d’extrême importance pour son parti.

Tahya Tounes a estimé, par la voix de ses dirigeants, peu probable le vote de confiance au nouveau gouvernement, pour avoir appuyé dès le départ la formation « d’un gouvernement d’intérêt national ».

Le courant démocrate et le mouvement du peuple qui ont annoncé se ranger dans l’opposition ont exprimé leur rejet de la formation gouvernementale proposée, annonçant leur intention de ne pas lui accorder la confiance.

Le gouvernement Jemli ne trouve pas, par ailleurs, grâce aux yeux de la coalition de la dignité. Son chef de file, Seïfeddine Makhlouf, avait auparavant écrit sur sa page Facebook que « ce gouvernement sera, le premier, dans l’histoire de la Tunisie, sans avocats…sans les défenseurs de la liberté, c’est une raison suffisante pour voter contre lui. »

Gnetnews