Harouni fait état d’un rapprochement entre Saïed et Ghannouchi et « des dispositions à coopérer pour une sortie de crise »

13-07-2020

Le président du Conseil consultatif d’Ennahdha, Abdelkarim Harouni, a révélé ce lundi 13 juillet lors d’une conférence de presse, qu’une rencontre avait réuni le président Kaïs Saïed et le président de l’Assemblée avant la tenue de la réunion de Majless el-Choura, Rached Ghannouchi, qualifiant les relations entre les deux hommes « de bonnes ».

Lors d’un point de presse au siège du parti, au lendemain de la réunion de Majless el-Choura, Harouni a ajouté qu’ »à l’inverse de ce qui est relayé par certains, et qui cherchent à exacerber la crise dans le pays, il y a un rapprochement des positions entre Saïed et Ghannouchi quant à l’évaluation de la crise dans le pays, et à la situation du gouvernement, et il y a des dispositions de coopération pour régler la crise ».

Harouni a qualifié de « politique » la décision prise par son parti d’appeler à un nouveau paysage gouvernemental, et ce indépendamment des procédures judiciaires.

Il a considéré la 41ème session de Majless al-Choura comme étant importante, dans la mesure où elle a été consacrée à « la discussion des rapports émis autour des soupçons de corruption visant l’actuel chef du gouvernement ».

Le dirigeant nahdhaoui a réitéré qu’ »un gouvernement autour duquel pèsent des soupçons de corruption ne pourrait pas faire face à l’actuelle crise socioéconomique ».

Au sujet de l’appel à des élections anticipées, il a indiqué qu’ »Ennahdha ne craint pas les élections mais cette question est prématurée ».

S’agissant de la motion de retrait de confiance de Rached Ghannouchi, il a pointé une volonté de provoquer des crises dans le pays pour exacerber le climat à travers des initiatives marginales.

Abdelkarim Harouni a encore indiqué que « les concertations en vue d’une nouvelle formation gouvernementale vont concerner toutes les parties et n’excepteront personne, le but est de parvenir à une solution consensuelle ». Il s’est défendu de tout problème entre Ennahdha et Fakhfakh, signalant que « cette question est celle de la Tunisie, et que le gouvernement actuel n’est pas en mesure de poursuivre sa mission face à un tel problème « politique et moral ».

Gnetnews