Il y a 34 ans, le 01er octobre 1985, l’armée israélienne bombardait Hammam Chott

01-10-2019

La Tunisie commémore ce mardi 01er octobre les événements de Hammam Chott, lorsque l’aviation israélienne a pris pour cible le quartier général de l’OLP.

Il y a 34 ans, jour pour jour, des avions israéliens ont violé le ciel tunisien et ont bombardé cette localité de la banlieue Sud (gouvernorat de Ben Arous), pour attenter à la vie des dirigeants de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), en prime Yasser Arafat. Le bilan est lourd : plusieurs dizaines de morts et de blessés parmi les Palestiniens et les Tunisiens.

Les faits remontent au mardi 01er octobre 1985, lorsque le leadership de l’OLP, qui a quitté Beyrouth pour la Tunisie, à l’issue de l’invasion israélienne du Liban en 1982, s’apprêtait à tenir une réunion sous la présidence du défunt leader, Yasser Arafat.

Les renseignements israéliens en ont pris connaissance, et ont décidé de pilonner le QG et de décimer la direction palestinienne, mais le report de la réunion a mis en échec leur plan.

Yasser Arafat qui était arrivé le 30 septembre à Tunis, en provenance du Maroc, s’est dirigé directement à la résidence de l’ambassadeur palestinien à la banlieue Nord de Tunis, et y a passé la nuit. Il s’est réveillé le lendemain à une heure tardive et a demandé le report de la réunion, les dirigeants palestiniens qui l’attendaient ont quitté Hammam Chott en attendant de se réunir à une date ultérieure. L’entité sioniste n’était pas au courant de ce report.

Les autorités tunisiennes ont déposé plainte auprès des Nations-Unies et ont présenté à leur Secrétaire Général de l’époque, Javier Pérez de Cuéllar, un rapport sur le lourd bilan de l’agression israélienne : 68 martyrs, dont 50 Palestiniens et 18 Tunisiens, une centaine de blessés, outre les dégâts matériels.

Le président Habib Bourguiba avait menacé de rompre les relations diplomatiques avec les Etats-Unis alors dirigés par Ronald Reagan, s’ils usent de leur droit de véto en faveur de l’entité sioniste.

Le 04 octobre 1985, le Conseil de sécurité a voté la résolution 573 condamnant l’agression israélienne contre la Tunisie et exhortant les pays membres de l’ONU à prendre des dispositions pour dissuader Israël de perpétrer des actes hostiles analogues.

Le ministre des Affaires étrangères à l’époque de l’opération Jambe de bois, nom de code du raid israélien, n’était autre que le défunt président Béji Caïd Essebsi.

Gnetnews