Iraq : 12 personnes tuées lors d’une attaque contre le camp de protestation de Bagdad

07-12-2019

Des hommes armés non identifiés ont tué au moins 12 manifestants antigouvernementaux à Bagdad, selon des sources policières et médicales.
L’attaque est survenue vendredi soir, lorsque des hommes armés ont pris le contrôle d’un grand bâtiment que les manifestants occupaient depuis plusieurs semaines près du pont al-Sinek dans la capitale, a rapporté l’agence de presse AFP.
Des témoins ont déclaré à l’agence de presse que des hommes armés dans des camionnettes ont attaqué le bâtiment et en ont agressé les manifestants. Selon la même source, des dizaines d’autres personnes ont été blessées lors de l’attaque.
En effet, il n’était pas immédiatement clair si les hommes armés appartenaient à des groupes politiques ou miliciens.
Les manifestants craignaient une escalade de la violence après que des partisans de la force paramilitaire pro-iranienne Hashed al-Shaabi soient descendus jeudi sur la place Tahrir.
Trois manifestants et un témoin ont déclaré à l’Associated Press qu’au moins 15 attaques au couteau avaient eu lieu sur la place Tahrir et que les groupes pro-milices s’étaient retirés de la zone plus tard dans la journée.

Les protestations contre la corruption, le chômage et le manque de services publics ont secoué Bagdad et le sud du pays depuis le 1er octobre.

Plus de 430 manifestants ont été tués et des dizaines de milliers de blessés dans une répression des forces de sécurité irakiennes.

La semaine dernière, le Premier ministre irakien Adel Abdul Mahdi a déclaré qu’il démissionnerait au milieu du mouvement de protestation qui dure depuis des mois. Pourtant, l’annonce n’a pas fait grand-chose pour réprimer les protestations.

Plus tôt vendredi, les États-Unis ont mis sur liste noire trois chefs de file paramilitaires irakiens soutenus par l’Iran pour leur rôle présumé dans la mort de manifestants antigouvernementaux.

Washington a déclaré que les sanctions faisaient partie d’une stratégie pour contrer l’influence iranienne en Irak.

Gnetnews