La Tunisie fait la différence entre Judaïsme et sionisme, et l’idée de tolérance est bien ancrée dans son histoire (Kaïs Saïed)

18-05-2023

Le président de la république, Kaïs Saïed, a déclaré hier, mercredi 17 Mai, que « l’idée de la tolérance est bien enracinée en Tunisie », rappelant la parution d’un journal en 1908 sous l’intitulé de « la Tolérance », signe de « l’ancrage de cette notion dans notre culture ».

Recevant hier, mercredi 17 Mai, à Carthage, le mufti de la République, Hichem Ben Mahmoud, le grand-rabbin de Tunisie Haïm Bittan, et le grand archevêque de l’Église catholique de Tunis, Ilario Antoniazzi, une semaine ou presque après l’attentat Djerba, le président de la République a évoqué, dans une vidéo, la tolérance prônée par l’Islam, citant des exemples du Coran et de la Sunna (la tradition prophétique).

La liberté croyance, de conscience et d’accomplissement des rites religieux est garantie par la constitution du 25 juillet, ainsi par d’autres textes juridiques, a-t-il affirmé, citant notamment l’accord intervenu en 1964 entre la Tunisie et le Vatican, sous le nom du modus vivendi, l’ayant illustré.

Saïed a rappelé que le dialogue entre les religions en Tunisie remontait au milieu du 19ème siècle, alors que d’autres pays vivaient des guerres de religion.

Il s’est, par ailleurs, référé au pacte fondamental, qui prônait l’équité et la justice entre les Hommes, indépendamment de leur religion.

Le chef de l’Etat a, par ailleurs, cité plusieurs Juifs tunisiens qui ont milité pour la liberté et l’émancipation à l’instar de Gilbert Naccache, Georges Adda, Gisèle Halimi et bien d’autres.

Il a critiqué  ceux qui de l’intérieur, ou depuis les capitales occidentales évoquent l’antisémitisme, les appelant à procéder à une nouvelle lecture de l’histoire.

L’enquête avance pour déterminer le commanditaire

Revenant sur l’attentat du 09 Mai à Djerba, Saïed a affirmé que l’enquête est en cours et est en train d’avancer pour déterminé celui qui l’a commandité, après l’identification de celui qui l’a mis en exécution.

« Celui qui a commandité cette opération a voulu attenter à la stabilité et la sécurité du pays, et y semer la discorde et la division, c’est une atteinte à toute la Tunisie », s’est-il élevé, assurant que son commanditaire n’a pas atteint ses objectifs.

« Notre Etat est fort, et le demeurera pour contrer celui qui veut semer les graines de la discorde, de la scission et de la guerre ».

Il a assuré que les Juifs vivent en toute sécurité en Tunisie, réitérant l’engagement de l’Etat « à sécuriser les synagogues et les lieux de culte, à veiller à la liberté de la pratique religieuse, et à extirper les semences de la division, et de la discorde ».

Kaïs Saïed a affirmé, par ailleurs, que le mot normalisation ne fait pas partie du glossaire des Tunisiens,  la Tunisie fait « la différence entre Judaïsme et sionisme », appelant l’humanité à mettre fin à la tragédie du peuple palestinien, afin qu’il recouvre ses droits spoliés et instaure son Etat indépendant ayant pour capitale al-Quds el-Sherifs.

Gnetnews