La coalition gouvernementale pourrait être élargie (Fakhfakh)

13-05-2020

Elyes Fakhfakh a affirmé que son gouvernement est « un gouvernement d’unité par excellence » et que la coalition pourrait être élargie.

Dans un entretien mardi soir avec France 24, le locataire de la Kasbah a souligné que « toutes les familles politiques sont représentées au sein de la coalition, la famille nationaliste, conservatrice, démocratique et destourienne ». « La locomotive pourrait être renforcée et la coalition pourrait être élargie », a-t-il déclaré, signalant que son but est « de consolider la coalition actuelle et de bâtir la confiance entre ses différentes composantes ».

Il a admis qu’il y ait « une nostalgie pour un retour au conflit et qu’il y ait, parfois, des défaillances », faisant constater néanmoins que « de grands pas » ont été franchis en matière de construction de la confiance, et de rapprochement entre les différentes parties formant la coalition.

« Ce qui rassemble ces partis est beaucoup plus important de ce qui les sépare », a-t-il lancé, s’engageant « à continuer à œuvrer pour qu’une confiance soit construite autour du projet dont on rêve pour la Tunisie ». Il a encore reconnu la persistance de problèmes au niveau des blocs parlementaires, mais ils seront dépassés, annonçant « une meilleure image de la coalition au pouvoir, d’ici la fin de la semaine ».

Les entreprises médiatiques ont perdu 80 % de la publicité

Au sujet de la controverse autour des mesures de soutien annoncées en faveur des entreprises médiatiques, le chef du gouvernement a affirmé que son objectif est « de sauver ces entreprises et de sauver les emplois ». « Il n y a pas de démocratie sans médias, sans liberté de presse, et sans une information plurielle », a-t-il dit.

Fakhfakh a indiqué que les médias ont perdu 80 % de leurs recettes publicitaires, et leur sauvetage est une priorité, au même titre que les autres secteurs prioritaires les plus touchés par la pandémie à savoir, le tourisme, les petits métiers, et les professions libérales, et la culture.

Le soutien des entreprises médiatiques se fera selon des conditions, a-t-il ajouté, s’engageant « à réformer les médias, à œuvrer à les renforcer et à en hisser le niveau ». « Nous voulons développer des médias associatifs, régionaux, officiels, publics et privés », a-t-il énuméré, martelant que « les médias sont un pilier de la démocratie ».

Gnetnews