La procédure de destitution d’Emmanuel Macron validée par l’Assemblée : Une démarche symbolique
La procédure de destitution du président français Emmanuel Macron, initiée par le groupe parlementaire La France Insoumise (LFI), a franchi une première étape ce mardi 17 septembre 2024. Le bureau de l’Assemblée nationale a jugé cette initiative recevable et l’a renvoyée devant la commission des Lois, d’après des sources parlementaires.
Cette validation s’est faite à une majorité de 12 voix contre 10, selon Eric Ciotti, chef du groupe Union des droites pour la République. La gauche, majoritairement représentée par les députés Insoumis, a rallié le soutien de certains élus écologistes et communistes pour faire passer cette première étape.
Cependant, cette procédure a peu de chances de se concrétiser. En effet, la gauche étant minoritaire, tant au sein de la commission des Lois que dans l’hémicycle, la destitution nécessiterait le soutien de deux tiers des parlementaires. Un appui improbable, notamment de la part du Rassemblement national (RN), dont la présidente Marine Le Pen a dénoncé une « manœuvre d’enfumage » orchestrée par « l’extrême gauche », qu’elle accuse de vouloir masquer ses « compromissions avec la macronie ».
Dans le camp présidentiel, Gabriel Attal, ancien Premier ministre et actuel chef des députés Renaissance, a fermement critiqué cette initiative, la qualifiant de « déclaration de guerre à nos institutions » et qualifiant les auteurs de la motion d’ »agents de déstabilisation permanente ».
Malgré son caractère symbolique, cette démarche reflète un climat politique tendu, marqué par des divisions profondes au sein de l’Assemblée nationale et dans la société française.
Gnetnews