La Tunisie a la pression fiscale la plus forte en Afrique et dans le monde (fiscaliste)

29-12-2022

Le président de l’Institut tunisien des conseillers fiscaux, Lassâad Dhaouadi, a considéré, ce jeudi 29 décembre, que la pression fiscale en Tunisie est considérée comme étant la plus forte en Afrique et dans le monde.

Dans une déclaration médiatique, relayée par Jawhara et Mosaïque, en marge de sa participation à un cercle de débat autour de la loi de finances, organisé par l’observatoire tunisien de l’économie, il a indiqué que « la loi de finances ne diffère pas, dans sa substance, des précédentes LF, en s’obstinant à alourdir les charges des entreprises en difficulté par l’impôt, et en doublant les pénalités de retard ».

Selon ses dires, les grands groupes industriels sont, désormais, incapables de déposer leur déclaration fiscale et sociale, se demandant sur la situation des petites et moyennes entreprises (PME), qui risquent de s’effondrer.

« Il y a une obstination, à travers cette loi, à immuniser les évadés fiscaux et le marché parallèle, et à approfondir le fossé avec les salariés et les personnes physiques, qui paient l’impôt », a-t-il souligné.

Dhaouadi a, par ailleurs, ajouté que « le Conseil national de fiscalité avait perdu son indépendance et est en état de paralysie, les organisations nationales sont convoquées, d’une manière formelle, pour faire passer des dispositions fiscales frelatées, ayant tué l’entreprise et le citoyen ».

« La loi de finances 2023 va avoir des répercussions, en termes d’approfondissement des charges des entreprises, et partant l’acheminement vers l’augmentation des prix, et la hausse de l’inflation ».

Gnetnews