La Tunisie s’engage à lutter contre toutes les formes d’esclavagisme et de traite des personnes

02-12-2021

A l’instar de la communauté internationale, la Tunisie célèbre le 02 décembre de chaque année la journée mondiale de l’abolition de l’esclavage, marquant l’adoption par l’Assemblée générale des Nations-Unies en 1949, d’une convention internationales réprimant la traite des personnes.

Bien que plus de sept décennies se soient écoulées depuis la mise en place de cette convention, les crimes d’esclavage, et de traite des personnes se poursuivent sous de nouvelles formes d’asservissement moderne, un fléau aggravé par la multiplication des foyers de tension à travers le monde.  S’en sont suivis migration clandestine, exode, discrimination raciale, fanatisme, haine, travail des enfants et leur enrôlement dans les conflits armés, propagation du mariage forcé, etc. Autant de crimes qui représentent des violations criantes des droits de l’homme, déplore ce jeudi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Selon les rapports onusiens, plus de 40 millions personnes à travers le monde, dont le ¼ sont des enfants, ploient sous le joug de l’esclavagisme, chose qui requiert une intensification des efforts sur le triple plan international, régional et national…en vue d’adopter les dispositions susceptibles de contrer ces crimes, d’en limiter les répercussions, et d’en éradiquer les causes.

La Tunisie était le premier pays dans le monde à avoir aboli l’esclavage, en vertu d’une décision officielle émise le 23 janvier 1846, un événement inscrit dans la mémoire mondiale de l’UNESCO, ce qui confirme le caractère pionnier de cette expérience et renforce le rayonnement de notre pays dans le domaine des droits de l’homme, souligne la même source.

La parution de « la loi organique portant sur l’interdiction de la traite des personnes, la répression de ses auteurs, et la protection de ses victimes », portant création de l’instance nationale de lutte contre la traite des personnes, et « la loi portant éradication de toutes les formes de discrimination raciale » ont constitué d’importants pas en matière de construction législative et institutionnelle en matière de lutte contre l’esclavagisme et l’asservissement, conformément au legs réformateur du pays, relate le ministère.

La Tunisie réitère, à cette occasion, sa détermination « à aller de l’avant en matière de lutte contre toutes les formes d’esclavagisme, et tous les fléaux y afférents en termes de traite des personnes, de terrorisme, de crimes organisés transfrontaliers ». Elle affirme « l’importance de la conjugaison des efforts en vue de régler les conflits, les fléaux de migration et des crimes organisés et à adopter une approche participative reposant sur les droits de l’homme pour se prémunir contre l’esclavagisme et en protéger les victimes ».

La Tunisie appelle, par ailleurs, « à activer les mécanismes de reddition des comptes, et à prévenir l’impunité, afin de construire des sociétés humaines reposant sur les valeurs de tolérance, de coexistence, et de respect de la dignité humaine ».

Gnetnews