La Tunisie est parmi les pays fortement dépendants de la Russie et l’Ukraine en matière d’importation de blé (PAM)

22-03-2022
Céréales

La Russie est le premier vendeur de blé au monde, tandis que l’Ukraine est le cinquième. Tous deux fournissent 19 % de l’orge, 14 % du blé et 4 % du maïs du monde, et vendent 52 % de l’huile de tournesol.

L’Égypte, la Turquie, le Bangladesh et l’Iran, qui sont les plus grands importateurs de blé, achètent plus de 60 % de leur blé à l’Ukraine et la Russie, en important des quantités très importantes. Le Liban, la Tunisie, le Yémen, la Libye et le Pakistan sont eux aussi fortement dépendants de ces deux pays pour leur approvisionnement en blé, indique le programme alimentaire mondial, dans un récent rapport.

L’Ukraine et la Russie sont deux des cinq premiers exportateurs de céréales au monde. « Selon certaines estimations, c’est la sécurité alimentaire mondiale qui est en jeu, puisque le commerce agricole mondial concerné représente près de 1.800 milliards de dollars », a fait valoir le Rapporteur spécial, cité par le PAM.

Tous ces facteurs rendront, comme c’est déjà le cas, les prix des denrées alimentaires plus chers, car ils sont sur une trajectoire ascendante depuis le second semestre 2020 et ont atteint un « sommet historique » en février dernier en raison de la demande élevée, des coûts des intrants et du transport ainsi que des perturbations dans les ports du monde.

De nouveaux fournisseurs

Pour déjouer ou limiter l’impact du conflit ukrainien, (Organisation de l’alimentation et de l’agriculture (FAO) recommande, à son tour,  de maintenir le commerce mondial des aliments et des engrais ouverts.

Il s’agit aussi de trouver des fournisseurs de denrées alimentaires nouveaux et plus diversifiés.

La FAO préconise également « d’éviter les réponses politiques au cas par cas », citant par exemple, « la réduction des droits de douane à l’importation, ou le recours à des restrictions à l’exportation, pourraient aider à résoudre les problèmes de sécurité alimentaire d’un pays donné à court terme, mais ces mesures ne manqueraient pas d’entraîner une hausse des prix sur les marchés mondiaux».

Selon l’indice des prix alimentaires de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les prix mondiaux des aliments et des carburants ont fortement augmenté depuis le début du conflit – atteignant un niveau record en février 2022. Le prix du blé a augmenté de 24% du 21 février au 15 mars.

Selon l’agence onusienne basée à Rome, ces hausses affecteront naturellement les prix des denrées alimentaires locales et, par là même, l’accès à la nourriture, en particulier pour des millions de personnes qui ont déjà du mal à mettre de la nourriture sur la table. « En cette année où les besoins sont sans précédent, le monde ne peut se permettre un autre conflit », a averti M. Kern.

D’après Communiqués