3 millions de Tunisiens reprendront leurs activités, contre 1,5 million avec le début du confinement (Mekki)

Le ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, a déclaré ce jeudi 29 avril que la Tunisie n’est pas à l’abri d’une deuxième vague de l’épidémie du Coronavirus. « Nous avons maîtrisé la première vague, le nombre de cas infectés est en train de baisser, mais un rebond du virus reste possible », a-t-il prévenu.

Lors d’une conférence de presse conjointe, consacrée à l’annonce de la stratégie du gouvernement en matière de confinement ciblé, le ministre a imputé la baisse des nouveaux cas « au travail des équipes sanitaires qui se sont déployées à éviter le pic, et à maitriser la courbe qui est restée à un quasi-plateau, ainsi qu’aux décisions prises par le gouvernement de confinement total et de couvre-feu ».

Il a mis en garde contre une éventuelle flambée. « La situation est vulnérable ; elle peut soit se consolider, ce qui nous permettra de vaincre le covid-19, soit se détériorer, avec le risque que tout l’effort consenti soit perdu ».

Mekki a réitéré que la politique nationale de lutte contre la propagation du virus a permis à la Tunisie d’éviter près de 25 mille cas de personnes infectées et 1000 décès, soit 40 décès par gouvernorat, ce qui aurait été un vrai traumatisme pour la population, a-t-il souligné.

L’objectif sanitaire reste au-dessus de toute considération

Le but de la stratégie nationale de confinement ciblé, ne signifie pas une baisse de protection contre le covid-19. « L’objectif sanitaire reste au-dessus de toute considération, mais il ne peut être réalisé sans l’engagement de tous, et la prise de conscience du citoyen, en termes de respect des mesures de prévention, d’hygiène, de distanciation physique, et le port du masque, tout évitant tout ce qui est de nature à mener au rassemblement », a-t-il insisté, signalant que cette stratégie permettra à 3 millions de Tunisiens à reprendre leurs activités, contre 1,5 million avec le début du confinement.

Au sujet des bavettes, Abdellatif Mekki, a révélé qu’une séance de travail tenue ce matin sous la présidence du chef du gouvernement, a décidé que les industriels les vendent directement aux distributeurs, aux grandes surfaces, aux distributeurs-répartiteurs qui les distribueront à leur tour, aux pharmacies et officines, afin d’en faciliter la commercialisation et l’accessibilité au grand public.

Le ministre a assuré que la stratégie de dépistage allait se poursuivre, « tout en isolant les malades et en assurant la prise en charge ». « La Tunisie dispose actuellement de milliers de tests rapides, leur utilisation vise à atteindre trois objectifs : détecter les antigènes qui produisent des anticorps, vérifier le taux d’immunité contre le virus, contrôler ultérieurement les frontières et les populations à forte exposition, comme le personnel de santé, les soignants », etc.

Il a ajouté qu’une enquête préliminaire a été menée pour définir l’algorithme de leur utilisation, signalant que les tests rapides ont été pratiqués chez les malades du covid-19 pour vérifier la conformité des résultats, et s’assurer du consentement des citoyens à s’y soumettre, et de la maîtrise de leur manipulation par les agents de terrain.

Le ministre a, par ailleurs, fait savoir que les applications électroniques visant à contrôler les déplacements des personnes positives allaient être développées.

Gnetnews