La Tunisie prépare une nouvelle stratégie en vue d’une « coexistence » avec le Coronavirus

08-09-2020

Le Comité scientifique de lutte contre le Coronavirus planche sur la préparation des axes de la stratégie de coexistence avec le virus.

Réuni hier en présence du nouveau ministre de la Santé, Faouzi Mehdi, le comité a étudié les éléments de cette stratégie, et les principaux programmes de recherche scientifique, liés au dépistage et au suivi des malades, en prévision de la saison de la grippe, des maladies respiratoires, et des autres virus.

« La finalité de la nouvelle stratégie est d’assurer une plus grande efficacité en matière de suivi de la propagation du virus, et de maîtriser l’actuel stock des analyses, face à la pression exercée sur les seize laboratoires d’analyses », a révélé Habib Ghedira.

Dans une déclaration à la TAP, le membre du Comité scientifique a indiqué que l’on s’acheminait, avec la nouvelle stratégie, à se limiter à une seule analyse pour toute personne suspectée d’être infectée au Covid-19, sans la refaire, au cas où le sujet est indemne pour s’assurer que son test est toujours négatif.

Le diagnostic du Covid-19 se fera, la prochaine période, uniquement en fonction des symptômes de la maladie, s’ils existent, a-t-il ajouté.

Ghedira a salué les efforts déployés par le ministère de la Santé pour mettre en place des circuits Covid-19 dans les hôpitaux, appelant le corps médical et paramédical à s’en occuper et à inciter les malades à y transiter, en prévision de la hausse des cas pathologiques.

Le comité scientifique recommande, par ailleurs, « une plus grande intégration du dispositif de santé de première ligne, et des médecins des secteurs public et privé, dans la nouvelle stratégie. »

Ghédira a fait état de la hausse du nombre des malades parmi les agents de la santé à 117 cas, appelant les cadres médicaux et paramédicaux dans les secteurs public et privé, à utiliser les moyens de prévention personnels pour se protéger du virus.

Au sujet du classement des gouvernorats selon le risque, le membre du Comité scientifique a indiqué que la plupart des gouvernorats étaient classés oranger ou rouge, ce qui nécessite la fermeté en matière de mise en place des mesures.

Gnetnews