La Tunisie : Un document sur la maîtrise des dépenses pour sauver les finances publiques (ministère)

09-02-2022

Le taux de croissance en 2023 et 2024 sera dans la limite de 2,5 % en Tunisie, pour atteindre une moyenne annuelle de 3 %, en 2025 et 2026, selon un document émis par le ministère des Finance, hier mardi, autour de la loi des finances de 2022.

Ce document, relayé par la TAP, qui présente les grandes lignes du budget de l’Etat à moyen terme (2022 – 2024) explique que l’amélioration du taux de croissance se fera à travers la consolidation de l’investissement, l’impulsion des secteurs de production à haute valeur ajoutée, l’adaptation de l’économie aux évolutions de la conjoncture économique et sanitaire exceptionnelle, du fait de la pandémie du Covid-19.

Baisse de la masse salariale à 14,4 % du PIB en 2024

La pérennité des finances publiques et la préservation des grands équilibres financiers constituent les principaux défis de l’étape, avec un effort continu de maîtriser le déficit du budget, d’une manière progressive, afin de parvenir à un résultat préliminaire équivalant, ou dépassant zéro pour cent du PIB à l’horizon de 2026.

L’effort sera concentré dans la foulée sur la consolidation des ressources propres de l’Etat d’une moyenne de 6,1 % pendant la période 2022/ 2024, de manière à ce que les recettes passent de 48,8 milliards de dinars en 2020, à 57,3 milliards de dinars en 2022, et 61,6 milliards de dinars en 2024.

L’on œuvrera, parallèlement, à la rationalisation des charges du budget, notamment la masse salariale, dont le taux sera réduit, progressivement, pour atteindre 14,4 % du PIB en 2024, contre 16,4 % en 2020.

Idem pour les dépenses de la caisse de compensation, qui seront revues à la baisse pour passer de 3,8 % du PIB en 2020, à 2,1 % en 2024. Les dépenses de fonctionnement passeront de 2 milliards de dinars en 2024, contre 2,3 milliards de dinars en 2020.

Parallèlement, les dépenses allouées à l’investissement seront revues à la hausse pour atteindre 4,5 milliards de dinars en 2026, contre 4,1 milliards de dinars en 2020.

Le déficit budgétaire baissera, dans la foulée, de 8,9 % du PIB en 2020, à 6,2 % en 2022 et 2023, pour atteindre les 5,3 % à l’horizon de 2024.

Gnetnews