L’accession au pouvoir de Haftar en Libye, est une menace pour la sûreté nationale de la Tunisie (Marzouki)

08-04-2019
Moncef Marzouki

L’ancien président de la république, Moncef Marzouki, considère que l’arrivée du Maréchal Khelifa Haftar en Libye, constitue une menace pour notre sûreté nationale, dans la mesure où « la Tunisie aurait, le cas échéant, des frontières avec les Emirats arabes Unis, et l’Egypte ».

Intervenu hier dans la soirée, dimanche 07 avril, sur al-Jazeera, Marzouki a qualifié Haftar, de « Valet de l’axe du mal » (Arabie-Saoudite, Emirats-arabes-unis et Egypte), et que son rôle consiste à faire avorter la révolution et la transition démocratique chez notre voisin du Sud.

L’ex-chef de l’Etat impute à ce qu’il qualifie « l’axe du mal », qui fait allégeance à l’Occident, les manœuvres de déstabilisation des pays du printemps arabe.

Ces régimes considèrent qu’ils étaient capables de diriger leur pays par « un mode de gouvernance moyenâgeux », mais le Harak (la dynamique) que connaissent plusieurs pays, illustre que les tentatives de ces régimes sont vaines, devant la détermination de ce qu’il appelle l’e-génération.

Quoi qu’ils fassent, ces pays ne sauront venir à bout, de l’élan de la jeunesse et de sa revendication pour la liberté et la démocratie, souligne-t-il.

Le chef de Harak Tounes al-Irada considère que les mouvements en cours en Algérie et au Soudan sont la meilleure illustration de la volonté de la jeunesse, et son envie de changement.

La contestation populaire dans ces deux pays dément l’allégation, selon laquelle ces mouvements favorisent l’arrivée des islamistes au pouvoir. Dans le cas algérien, les islamistes ne sont pas apparents dans le mouvement, et au Soudan le peuple se révolte contre un régime islamiste, a-t-il dit en substance.

Gnet