Le Front de salut national dénonce des condamnations « politiques » visant des figures de l’opposition

Dans un communiqué publié mardi 1er juillet 2025, le Front de salut national (FSN) a vivement dénoncé les peines de prison prononcées à l’encontre de plusieurs personnalités politiques et civiles tunisiennes, au premier rang desquelles figure l’ancien président de la République, Moncef Marzouki.
Les personnes visées par ces jugements, qualifiés de « jaugés et arbitraires » par le FSN, sont notamment : Me Abderrazak Kilani, ancien bâtonnier, ainsi que les figures politiques Imed Daimi, Abdennacer Nayet Limam et Adel Mejri. Elles ont été condamnées à des peines pouvant aller jusqu’à 22 ans de prison avec exécution immédiate, en lien avec leur participation à une conférence politique organisée à l’étranger. Lors de cette rencontre, ces figures auraient dénoncé, selon le communiqué, l’instrumentalisation de la justice par le pouvoir exécutif à des fins de répression politique.
Le Front de salut national estime que ces poursuites s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à faire taire l’opposition et détourner l’attention de la crise économique et sociale que traverse le pays. Il évoque une tentative de désigner des boucs émissaires pour faire croire à l’existence de « complots » imaginés par les forces d’opposition.
Dans son appel, le FSN exhorte l’ensemble des partis politiques, les organisations de la société civile et « toutes les forces libres du pays » à rejeter l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire et à œuvrer pour un retour à une vie constitutionnelle garantissant les libertés fondamentales et la séparation des pouvoirs.
Gnetnews