La Tunisie arrive en fin de son mandant au sein du CPS-UA, l’appel au règlement pacifique des conflits était sa priorité

01-04-2024

Le mandat de la Tunisie au Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (CPS-UA) a pris fin hier, dimanche 31 mars 2024, après deux années durant lesquelles notre pays a occupé l’un des deux sièges revenant à la région de l’Afrique du Nord au sein de cette importante structure africaine.

Une tâche que la Tunisie a entreprise avec la même détermination et le même engagement qui ont toujours caractérisé sa politique étrangère et ses contributions au service de la paix et de la sécurité internationales en général et en Afrique en particulier, sur la base des principes de solidarité et d’intégration africaines, réclamés par les pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine/Union Africaine (OUA/ UA), rapporte le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

La Tunisie a été élue au Conseil pour la période 2022-2024, lors des élections tenues à l’occasion de la 40ème session du Conseil Exécutif de l’Union Africaine, réuni à Addis-Abeba, en février 2022.

C’était la deuxième fois que notre pays siège au CPS-UA depuis sa création en 2004 et ce, directement après la fin de son mandat de membre non permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU pour la période 2020-2022, durant laquelle elle a été la voix de l’Afrique et du monde arabe.

Tout au long de ces deux années, au cours desquelles le monde et l’Afrique ont été confrontés à des défis sans précédent à tous les niveaux, notre pays a constamment été une force positive de proposition, continuant à Å“uvrer pour renforcer l’action africaine commune, la coopération et la solidarité entre les différents pays africains frères.

La Tunisie a, dans ce même contexte, Å“uvré pour promouvoir un nouveau concept de sécurité collective et de destin commun sur la base des valeurs et principes universels de la Charte des Nations Unies mais également la Charte constitutive de l’Union Africaine.

La Tunisie a également œuvré, au cours de son mandat, à faire valoir la voie du règlement politique et pacifique des conflits, renforcer la diplomatie préventive et valoriser le rôle et la responsabilité du Conseil dans le maintien de la sécurité et de la paix sur notre continent.

A l’occasion de sa présidence du Conseil en avril 2023, la Tunisie a fait valoir sa vision visant à trouver des solutions pacifiques, justes et durables aux différentes questions, dans l’objectif de faire de l’Afrique un continent sûr, stable et
prospère.

Elle a également tenu à renforcer le rôle du Conseil et à soutenir ses efforts visant, notamment, à prévenir les conflits, établir la paix, soutenir les piliers de la stabilité en Afrique et se consacrer aux efforts de développement et de reconstruction.

Le programme de la présidence tunisienne a inclus une série de réunions consacrées au suivi des efforts de réconciliation en Libye, au soutien aux pays traversant des processus de transition, à l’évaluation du parcours de la mission de transition de l’Union Africaine en Somalie et à une réunion sur les progrès des processus de transition politique au Mali, au Burkina Faso, au Soudan et en Guinée.

D’autre part, notre pays a inscrit à l’ordre du jour du CPS-UA pour le mois d’avril 2023 plusieurs thèmes d’intérêt commun, tels que le transport aérien stratégique et la cyber-sécurité en Afrique, la sensibilisation à l’importance de la prévention des mines, du génocide et des crimes haineux sur le continent.

En réponse aux derniers développements au Soudan, le CPS-UA a convoqué en avril 2023, sous la présidence tunisienne, une réunion d’urgence pour discuter de l’évolution de la situation dans ce pays. Au cours de cette réunion, notre pays a renouvelé sa position appelant au dialogue entre toutes les parties soudanaises afin de parvenir à un règlement politique pacifique durable à même d’unifier les efforts visant à alléger les souffrances du peuple soudanais.

L’accueil par la Tunisie de la 15ème session de la retraite annuelle du Conseil en novembre 2023, a été une occasion au cours de laquelle le ministre des Affaires Etrangères a mis en exergue l’importance de doter le CPS-UA des outils nécessaires pour parvenir à des solutions adéquates aux problèmes africains. Il a également souligné la nécessité de repenser la manière dont le CPS-UA s’acquitte de ses tâches, de revoir sa composition et ses méthodes de travail et de remédier aux lacunes qui limitent son efficacité, tout en exprimant la ferme conviction de la Tunisie dans la capacité des pays africains de défendre leurs intérêts et priorités stratégiques et de mobiliser les compétences pour trouver des solutions efficaces aux questions en suspens dans le cadre d’un partenariat global permettant d’étouffer la voix des armes et de diffuser la culture de la paix. .

En décembre 2023, la Tunisie a également accueilli une réunion d’experts consacrée à la discussion d’une position africaine commune pour l’application du droit international dans le domaine de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans le cyberespace.

Fière de son appartenance africaine, la Tunisie qui a toujours placé le développement et la sécurité du continent au premier rang de ses priorités, considère son élection au CPS-UA en 2022 comme un témoignage de l’estime dont elle jouit aux niveaux régional, et international, mais aussi comme une preuve de confiance dans sa capacité à contribuer efficacement à l’établissement de la paix et de la sécurité internationales, en particulier sur le continent.

En quittant le CPS-UA qui célèbre cette année son vingtième anniversaire, la Tunisie renouvelle son engagement à continuer de travailler de pair avec les nouveaux Etats membres, ainsi que les responsables de l’Union Africaine et ses diverses institutions et structures et ce, dans le but de prévenir les conflits, restaurer la paix, soutenir les fondements de la stabilité en Afrique et se consacrer aux efforts de développement et de reconstruction.

A cet effet, elle est engagée à coordonner avec les communautés économiques régionales, les mécanismes régionaux de prévention des conflits, mais également avec le Conseil de Sécurité des Nations Unies dans le but d’atteindre les objectifs de l’Agenda 2063 et de renforcer les liens de fraternité et de solidarité entre les peuples du Continent.