Le Premier ministre algérien appelle à l’activation de l’accord sécuritaire signé en 2017, face à la migration irrégulière qui menace la stabilité de la Tunisie et de l’Algérie
Le Premier ministre algérien, Aymen Ben Abderrahman, a appelé à plus de coopération entre la Tunisie et l’Algérie, pour faire face aux défis et menaces posés par la conjoncture internationale.
« La conjoncture internationale difficile et les défis qu’elle pose nous impose de resserrer les rangs pour faire face aux menaces et dangers, en intensifiant la coordination et la coopération en vue d’immuniser nos deux pays, et assurer la stabilité et la sécurité dans la région notamment, en matière de lutte contre le terrorisme, le crime organisé et la migration irrégulière », a-t-il souligné lors de son discours à l’ouverture des travaux de la haute commission mixte, tenue ce mercredi dans sa 22ème session à Alger.
« L’exacerbation de la migration clandestine qui pose, désormais des défis, guettant la stabilité de nos deux pays, nous impose de renforcer la coopération bilatérale selon une approche commune, en traitant les racines profondes de ce fléau », a-t-il déclaré.
Le Premier ministre algérien a fait état « d’une coopération bilatérale dans ce domaine et d’une coordination continue entre les appareils sécuritaires des deux pays », appelant à « l’activation de l’accord sécuritaire signé 2017, à travers l’appel à la tenue de la première réunion de la commission sécuritaire conjointe ».
Il a également souligné « l’importance de la coopération entre les appareils de police et de contrôle au niveau des postes frontaliers et du renforcement de l’échange d’informations, au sujet du mouvement des personnes, des marchandises et des flux financiers, sans toucher à la fluidité du mouvement, conformément aux lois en vigueur dans les deux pays ».
« La région maghrébine et africaine connait des mutations rapides, et des défis sécuritaires immenses, exigeant l’intensification des efforts, pour en prévenir les menaces », a-t-il prévenu, s’arrêtant à « l’instabilité en Libye, et ses répercussions directes sur nos deux pays et notre région ».
Il a réitéré la position constante de l’Algérie pour « un règlement politique intégral de la crise en Libye issu des Libyens eux-mêmes , en accélérant la tenue des élections et de la réconciliation inter-libyenne globale, de manière à préserver la sécurité et la stabilité de ce pays, à lui éviter les affres de la guerre et les ingérences dans ses affaires intérieures, et à préserver ses richesses afin qu’elles servent pour l’essor du peuple libyen ».
Le Premier ministre algérien a plaidé pour la consolidation de la coopération économique entre les deux pays, l’élimination de toutes les entraves et les complexités administratives, et l’instauration d’un climat des affaires propice pour les échanges et l’investissement, en vue de plus de complémentarité et d’intégration.
Gnetnews