L’emprunt de 455 millions d’euros contracté par l’Etat auprès de dix-sept banques locales adopté par l’Assemblée

11-03-2020

L’Assemblée des représentants du peuple a adopté hier soir, mardi 10 Mars, en plénière un projet d’accord conclu le 31 janvier dernier entre le ministère des Finances et des banques locales, portant sur un prêt de 455 millions d’euros pour le financement du budget de l’Etat.

« Cet emprunt vise à préserver les équilibres budgétaires de 2020. Il a été contracté par l’Etat, auprès de 17 banques locales moyennant un taux d’intérêt excellent, et très avantageux par rapport à ce qu’on a dû payer, au cas où on avait emprunté sur le marché mondial, qui aurait imposé un taux d’intérêt beaucoup plus élevé », a déclaré le ministre des Finances, Nizar Aïch. Il a expliqué que « la Tunisie aurait payé 49 millions euros sur les cinq prochaines années, s’il a emprunté sur le marché mondial, tandis qu’elle ne va payer que 23 millions euros dans le cas d’espèce, soit un gain de près de 25 millions d’euros ».

« Cet accord va dégager des bénéfices (à peu près 20 millions d’euros) au profit des banques tunisiennes, qui jouent un rôle important en matière de redynamisation de l’économie nationale », a-t-il ajouté, assurant que cet accord ne va en rien impacter la liquidité des banques tunisiennes, ou leur manière de traiter avec leurs clients, et sera profitable à tous selon le principe de Win-Win (gagnant/ gagnant).

En réponse aux critiques des députés envers la hausse de la dette, le ministre a souligné que « personne ne se réjouit de la politique d’endettement, rappelant à l’Assemblée qu’elle a, elle-même, voter un projet de budget 2020 qui prévoit plus de 11 milliards de dette ».

Aïch a souligné son intention de revenir au parlement, le moment venu, pour demander son approbation de ces crédits.

Il a promis que son ministère allait œuvrer à réduire le taux d’endettement, indiquant que les dettes servent en grande partie, à payer les salaires, ce qui est inacceptable. La masse salariale représente 12 % du PIB.

Le ministre a, par ailleurs, affirmé que la situation financière du pays est difficile, mais les solutions existent, bien que le budget de 2020, n’a pas laissé au gouvernement une grande marge de manœuvre.

Il a, par ailleurs, annoncé que le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, va présenter, la prochaine période, « un programme gouvernemental important et ambitieux, reposant sur la transparence et la sincérité, et comportant des mesures difficiles que tout le monde devra supporter ».

Gnetnews