Liban : L’ex-ministre de l’Education, Hassan Diab, favori au poste de Premier ministre

19-12-2019

Reuters – L’ancien ministre de l’Education, Hassan Diab, a de bonnes chances d’être nommé jeudi Premier ministre du Liban, selon de hauts responsables politiques, après le désistement du chef du gouvernement sortant Saad Hariri.

Ingénieur peu connu du grand public, Hassan Diab aura pour tâche de s’atteler à la crise politique et économique aiguë que traverse le pays depuis des semaines.

Le président Michel Aoun doit consulter tout au long de la journée les députés libanais et désigner le candidat au poste de Premier ministre bénéficiant du plus large soutien.

Jeudi matin, les partis chiites Amal et Hezbollah ainsi que le principal allié chrétien du Hezbollah, le Courant patriotique libre, étaient favorables à la nomination de Diab, a-t-on appris auprès de trois hauts responsables politiques. A eux trois, ces mouvements contrôlent plus de 70 sièges au Parlement, qui compte 128 élus.

Saad Hariri, qui a démissionné le 29 octobre face aux vastes manifestations contre l’élite politique au Liban, a ressurgi comme potentiel candidat après le retrait de la candidature de l’homme d’affaires Samir Katib il y a onze jours.

Mais il a fait savoir mercredi soir dans un communiqué qu’il renonçait à reprendre les rênes du gouvernement et précisé, à son arrivée à la présidence jeudi matin, que son parti, le Courant du Futur, ne présenterait pas de candidat.

Le Groupe international de soutien au Liban, qui s’est réuni le 11 décembre à Paris, a réclamé la formation rapide d’un gouvernement capable d’entreprendre les réformes nécessaires à l’obtention d’une aide financière.

En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir du Liban, le poste de Premier ministre revient à un membre de la communauté sunnite quand celui de président revient aux chrétiens maronites et la présidence de l’Assemblée nationale aux musulmans chiites