L’UGTT appelle à un dialogue social pour protéger les droits des travailleurs
À l’occasion du 72ᵉ anniversaire de l’assassinat du leader syndical Farhat Hached, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a réitéré son appel à la reprise du dialogue social, qualifié d’ « acquis national et pilier de tout progrès, développement, et démocratie ».
Dans un communiqué publié par son bureau exécutif, l’organisation syndicale a plaidé pour des négociations sociales sérieuses et responsables visant à améliorer les salaires, renforcer la législation du travail et alléger les charges fiscales. Ces mesures, selon l’UGTT, sont nécessaires pour protéger les travailleurs face à la détérioration de leur pouvoir d’achat, amplifiée par la suppression des subventions et la hausse des prix des produits et services essentiels.
Défense des services publics et institutions nationales
L’UGTT a souligné l’urgence de sauver les services publics tels que l’éducation, la santé et le transport, qualifiés de « secteurs en grand effondrement ». Elle a également appelé à un dialogue sérieux pour améliorer la compétitivité des institutions publiques, maintenir leur pérennité et garantir leur efficacité dans différents domaines.
Par ailleurs, le syndicat a insisté sur l’importance du maintien des subventions des produits de base pour limiter l’impact de la crise économique sur les ménages.
Contre l’emploi précaire et pour le respect des accords
L’organisation a dénoncé les formes d’emploi précaire qui touchent des milliers de salariés, réclamant la régularisation de leur situation et l’application des accords signés, notamment ceux des 6 février 2021 et 15 septembre 2022. Elle a également exigé l’abrogation de la circulaire n° 21, considérée comme un frein au respect des droits syndicaux.
Libertés syndicales en ligne de mire
L’UGTT a fermement condamné les atteintes aux droits et libertés, notamment le droit syndical et le droit de grève. Elle a par ailleurs demandé le retrait du décret 54, qu’elle considère comme une menace directe contre les libertés fondamentales.
Pour conclure, l’organisation a appelé à ouvrir un nouveau cycle de négociations sociales dans la fonction publique et le secteur privé, avec pour objectif d’améliorer les conditions de travail, le pouvoir d’achat des actifs et des retraités, et de consolider les acquis sociaux face à une conjoncture économique difficile.
Gnetnews