Migrants tunisiens : La LTDH dénonce des traitements inhumains en Europe et appelle à une réaction des autorités

La Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH) a exprimé jeudi une vive indignation face aux « traitements dégradants et humiliants » ainsi qu’aux actes de violence physique et psychologique subis par des migrants tunisiens en situation irrégulière dans plusieurs pays européens. Ces exactions auraient été commises lors de détentions illégales ou d’opérations d’expulsion forcée menées par les forces de l’ordre locales.
Dans un communiqué rendu public, la LTDH estime que ces pratiques constituent de graves violations des droits humains, en contradiction flagrante avec les conventions internationales, notamment la Convention de Genève sur le statut des réfugiés et la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH).
Face à cette situation préoccupante, la Ligue appelle les autorités tunisiennes à agir avec fermeté. Elle les exhorte à prendre des mesures urgentes pour défendre les droits des migrants tunisiens, en particulier leur liberté de circulation à l’étranger, et à user des leviers diplomatiques pour assurer leur protection dans les pays concernés.
La LTDH insiste également sur la nécessité de revoir les accords bilatéraux et multilatéraux signés par la Tunisie en matière migratoire, afin qu’ils soient conformes aux principes de la souveraineté nationale, à la Constitution tunisienne et au droit international humanitaire, qui consacre le droit de circulation et le libre choix de résidence.
Dans le même esprit, l’organisation plaide pour un accompagnement juridique et judiciaire en faveur des Tunisiens menacés d’expulsion, appelant l’État à garantir une assistance effective à ses ressortissants en difficulté à l’étranger.
La Ligue lance par ailleurs un appel à l’ensemble des composantes de la société civile, en Tunisie comme en Europe, afin d’intensifier les efforts de coordination et de plaidoyer pour défendre les droits des migrants. Elle insiste sur la nécessité de s’attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière, notamment par la mise en œuvre de politiques de développement équitables susceptibles d’offrir des perspectives d’avenir aux jeunes Tunisiens.
Enfin, la LTDH enjoint les pays européens à respecter les droits fondamentaux des migrants, à se conformer aux traités internationaux et à mettre fin à tout traitement inhumain, discriminatoire ou raciste. Elle rappelle que la protection de la dignité humaine n’est pas seulement une obligation légale, mais également un impératif moral et humanitaire.
Gnetnews