Monia Arfaoui libérée, le SNJT dénonce une régression de la liberté de la presse en Tunisie

25-03-2023

La journaliste de Assabah, Monia Arfaoui, a été convoquée par l’unité de police judiciaire de la caserne d’El Gorjani et libérée après son interrogatoire le vendredi 24 mars 2023. Elle devrait être interrogée à nouveau la semaine prochaine, selon des journalistes qui l’ont soutenue. La journaliste a été interrogée en relation avec deux plaintes déposées par le ministre des Affaires religieuses, l’une concernant un article sur des soupçons de corruption dans le pèlerinage à la Mecque publié dans le journal Assabah, et l’autre concernant une publication sur Facebook où elle critique le ministre.

De son côté, le Syndicat nationale des journalistes tunisiens, dans un communiqué publié vendredi, a critiqué le gouvernement Bouden de continuer à appliquer le décret 54 pour la deuxième fois contre les journalistes, considérant cela comme une nouvelle régression dans la façon dont le gouvernement traite la question de la liberté de la presse.

Le syndicat a appelé le procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis à suspendre immédiatement les poursuites contre la journaliste Monia Arfaoui en dehors du cadre du décret 115 relatif à la liberté de la presse, de l’imprimerie et de l’édition.

Le syndicat a également exprimé sa préoccupation quant à la détérioration de la liberté de la presse en Tunisie et a appelé tous les acteurs concernés à s’opposer à toutes les tentatives de revenir sur les acquis de la liberté d’expression.

Gnetnews