Mourou attend le duel du 2ème tour, et renvoie Moussi à la justice (Vidéo)

09-09-2019

Le candidat à l’élection présidentielle, Abdelfattah Mourou, a tenu une conférence de presse ce matin à Tunis au sein de son QG de campagne. Pas de grand discours programmatique, le chef de file d’Ennahdha a préféré le jeu de question-réponse avec les journalistes.

Mourou a mis l’accent sur le développement économique et social de la Tunisie. Il a rappelé les droits fondamentaux des citoyens en précisant que jusqu’à aujourd’hui aucun gouvernement n’a été en mesure de les exécuter. « Rien n’a été fait dans ce domaine-là. Il y a un vide et c’est le président qui doit le remplir », affirme le prétendant à la fonction présidentielle.

Selon les prérogatives qui lui sont imparties par la constitution, « le président de la république est celui qui trace les grandes politiques, le gouvernement est là pour les exécuter ».

Mourou a également ajouté que « le président doit être garant de la constitution, de l’autorité de l’Etat, et de l’indépendance de la justice ».

En ce qui concerne le débat télévisé, Abdelfattah Mourou a félicité cette initiative. Il regrette toutefois, le manque d’interactivité entre les candidats. « J’attends le dernier duel qui sera entre deux personnalités car cela donnera le goût d’un vrai duel ».

Autre grande mesure dans le programme du candidat nahdhaoui, la création d’une « quatrième armée », dite cybernétique. Selon ses dires, « la guerre entre les pays n’est plus aujourd’hui, une guerre classique, c’est une guerre qui donne la possibilité aux plus grands de s’interférer dans les réalités nationales des pays », faisant allusion à l’affaire d’écoute de la chancelière allemande, Angela Merkel. « Nous devons donner la possibilité à nos cadres de créer ce quatrième corps militaire qui agira pour la préservation de la vie privée et publique de tous les Tunisiens ».

Autre fer de lance du programme de Mourou au volet de la politique étrangère, la diplomatie africaine. « Nous devons donner un grand élan à nos relations africaines », a-t-il affirmé, avant d’ajouter que « les relations entre tous les pays du continent doivent devenir des relations économiques plus que diplomatiques ». Le candidat à la présidentielle n’a pas manqué de rappeler le développement rapide des pays d’Asie, avec lesquels « la Tunisie doit aussi avoir des relations d’ordre économique ».

En réponse à une question de GnetNews sur les menaces de la candidate Abir Moussi, si elle devient présidente, d’intenter un recours en justice pour la dissolution du parti Ennahdha, Abdelfattah Mourou renvoie sa concurrente à la justice.

Retrouvez en vidéo les déclarations de Abdelfattah Mourou ci-dessus.

Wissal Ayadi