Mourou promet l’arborisation de la zone frontalière, et la création d’une armée cybernétique
Le candidat d’Ennahdha à l’élection présidentielle, Abdelfattah Mourou, a dit vivre un moment émouvant, avec sa candidature à la présidentielle, « c’est un changement radical dans ma vie et un passage de la parole politique et d’un long militantisme à l’acte politique ».
Dans un entretien ce jeudi 29 août 2019 avec Mosaïque, Mourou a exclu être « le candidat de la contrainte », estimant que sa candidature a été décidé au sein de mouvement à une quasi-unanimité, « la contrainte ne produit pas l’unanimité », a-t-il dit.
Il a souligné que son projet émane de celui d’Ennahdha, c’est celui « de trouver des solutions aux problèmes socio-économiques dont souffre le pays ».
« La Tunisie est passée depuis l’indépendance par trois phases : la première est celle de la construction de la république, la deuxième, après la révolution, est celle de l’instauration des libertés et des droits fondamentaux, et la troisième est l’étape du développement économique et social ». « Celui qui sera présent dans la vie publique, qu’il soit député ou président, devra avoir un programme meublé de solutions pour résoudre problèmes économiques et sociaux. », a-t-il souligné.
Il a par ailleurs expliqué que le consensus s’est imposé, faute de majorité. « L’essence même du régime parlementaire, est de donner lieu à un parti de majorité. A défaut, on ne peut parler de responsabilité », a-t-il dit, citant l’exemple du non avènement de la Cour constitutionnelle, dont la responsabilité est imputée au parlement. « Généraliser la responsabilité revient, à ses yeux, à l’irresponsabilité ».
Il a encore indiqué que « la constitution a attribué au président de la république des prérogatives dans le domaine de la sécurité et de la politique étrangère, » et partant, il n’aura pas la possibilité d’accaparer le pouvoir, étant donné que la loi fondamentale a donné des garanties à des contrepouvoirs.
Il a souligné que les principaux points sur lesquels il aura à plancher une fois président « c’est de mettre en place une commission pour l’arborisation de toute la zone frontalière, avec l’Algérie et la Libye, pour freiner la désertification et lutter contre les contrebandiers et les terroristes ».
Le deuxième point est de créer une quatrième armée, à côté des trois déjà existantes, « une armée cybernétique pour protéger le pays contre les agressions ».
Mourou s’est par ailleurs engagé à assurer la parité homme/ femme au sein de son cabinet.
Gnetnews