Ouverture demain du Tabarka Jazz Festival à la basilique

Tabarka Jazz Festival est de retour à la mythique scène de la basilique de la ville, pour sa 19^ème édition du 20 au 24 août 2019, a annoncé le directeur du festival Jalel Helali. « Réussir les retrouvailles avec le public, et faire revivre le Tabarka Jazz Festival, qui a accueilli les sommités du jazz durant 47 ans est l’objectif de cette 19^ème édition », a-t-il indiqué.

 «Après une session « ratée » de l’année 2018, le défi qui se pose aujourd’hui est de redonner à ce festival sa qualité artistique et son empreinte historique », a-t-il dit.   

« C’est les mêmes difficultés financières et organisationnelles qui se posent chaque année surtout avec la dépréciation du dinar tunisien et les restrictions budgétaires. Ces difficultés se résument principalement dans les négociations tardives des paiements en devise (swift), et la difficulté de regagner la confiance des sponsors », a-t-il déploré.  

« Nous avons réalisé le programme dans un temps limite, et ce retard s’est répercuté même sur la logistique, comme les réservations dans les hôtels pour les invités, sachant que la plupart des hôtels affichent complets jusqu’à la fin du mois d’août ».

Le directeur du festival Jalel Helal, a ajouté que ces problèmes ont été résolus, grâce aux efforts du comité de l’association du développement culturel de Tabarka, et le soutien du ministère du tourisme aussi avec l’appui du ministère des affaires culturelles.

Un programme varié

A l’ouverture de cette 19^ème édition du Tabarka Jazz Festival le 20 août 2019, le chanteur et le guitariste guinéen Moh Kouyate, au cœur parisien, chantera aux amoureux du jazz « l’art du continent », en partageant sa vision d’une nouvelle Afrique.

Il s’en suit, un retour à la Tunisie avec l’artiste à multiples facettes Alia Sellami, qui mêle chant lyrique et contemporanéité jazz et arabe.

Le groupe autrichien « Alianduze & The Parov Stelar Horns », qui a joué avec des stars comme Lady Gaga et Lana Del Rey, participera à cette édition. Il propose un mélange de styles musicaux, avec la guitare basse, l’électro et la « house music », a souligné Jalel Helali.

Le saxophoniste Yacine Boulares sera également au rendez-vous, avec le groupe hybride « Ifriqya », qui réunit percussions tunisiennes et le langage du jazz moderne, avec les racines subsahariennes et africaines.

Le groupe tunisien, Nawather qui utilisent la vidéo et le vocal dans ses spectacles, afin de rendre plus sensationnelle leur musique métal orientale tunisienne, « mariée pour la première fois au Qanûn », est au programme.  

Quant au métal progressif oriental, il est aussi programmé grâce au groupe « Myrath », « qui a parcouru le monde avec plus de 500 concerts au Japon, les Etats-Unis et au festival international de Carthage ».

L’américaine Marla Glen sera également présente au Jazz Festival Tabarka. Connue pour son engagement dans le mouvement féministe aux USA, elle chantera le Gospel, le rap et le hip hop.

Quant à la diva Jamaïcaine Diana King, elle proposera plaisirs auditifs au public grâce à son style vocal et son talent de conteuse lyrique. A rappeler qu’elle est « à l’origine de tubes tels que « shy guy », extrait de la bande originale du film « Bad Boys », avec à l’affiche Will Smith ».

Emna Bhira