Rabat à Ankara : « Soit revoir l’accord de libre-échange, soit le déchirer » (ministre)

16-01-2020

Le Maroc et la Turquie se sont mis d’accord, hier mercredi 15 janvier, à revoir l’accord de libre-échange les liant, après que le Maroc a déploré le préjudice porté à son économie.

Le déficit commercial du Royaume chérifien avec la Turquie, a atteint près de deux milliards de dollars.

Dans une déclaration médiatique en marge d’une rencontre avec son homologue turc, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’économie numérique marocain, Moulay Hafid Elalamy, a fait savoir que « les deux pays avaient convenu de revoir l’accord de libre-échange, à travers l’incitation des investissements turcs au Maroc, notamment dans le secteur industriel, et aussi à travers l’encouragement des exportations marocaines vers la Turquie », rapporte l’agence New Turk Post.

Les deux parties souhaitent parvenir à la révision de la convention, vers la fin du mois. « Nous sommes persuadés de la possibilité de parvenir à un accord plus équilibré, prenant en considération les intérêts des deux parties », a-t-il souligné.

Le ministre marocain avait affirmé lundi devant le parlement, que « le Maroc pose deux choix à la Turquie, soit revoir l’accord et parvenir à des solutions, soit le déchirer ».

Le Maroc se plaint que la Turquie ait inondé son marché de marchandises, ce qui a porté préjudice à ses entreprises et main d’œuvre.

Les exportations turques vers le Maroc ont enregistré l’année dernière, un accroissement de 16 %, par rapport à 2018, pour atteindre les 2.3 milliards de dollars.

Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint 3 milliards de dollars en 2019. Selon le président du conseil d’affaires turco-marocain, les hommes d’affaires turcs détiennent des investissements au Maroc, totalisant un milliard de dollars environ, et assurant des postes d’emploi à huit mille Marocains.

Gnetnews