Rencontre entre Kaïs Saïed et Leïla Jaffel: « Il n’y a absolument aucune confrontation avec les avocats »
Le président de la République, Kaïs Saïed, a réaffirmé lors de sa rencontre, mercredi 15 mai 2024 au palais de Carthage, avec la ministre de la Justice, Leïla Jaffel, que personne n’est au-dessus de la loi et que tous sont égaux devant elle.
Dans un communiqué publié par la présidence de la république, Saïed a également souligné qu’il n’y a absolument aucune confrontation avec les avocats, contrairement à ce qui est véhiculé, car le droit de poursuivre en justice est garanti, tout comme le droit à la défense, comme le stipule l’article 124 de la Constitution.
Dans ce contexte, le président a rappelé les positions historiques de plusieurs avocats tunisiens avant et après l’indépendance, notant que l’avocat n’est pas au-dessus de la loi et que l’Ordre national des avocats n’a pas hésité à prendre des mesures disciplinaires à l’égard de ceux qui ont manqué à leurs devoirs et à l’honneur de la profession.
Le chef de l’État a précisé que ce qui s’est passé ces derniers jours ne concerne en rien la profession d’avocat, mais plutôt ceux qui ont osé dénigrer et humilier leur pays dans les médias et ceux qui ont agressé violemment un agent de sécurité. « Ceux qui dénigrent leur pays et ceux qui commettent le crime d’agression contre un fonctionnaire dès qu’ils entrent en fonction ne peuvent échapper à la responsabilité et à la punition. Si nous n’acceptons pas que notre pays et ses symboles soient attaqués de l’extérieur, nous n’acceptons pas non plus leur dénigrement de l’intérieur », a-t-il dit.
Le président a rappelé que l’État tunisien est tenu, selon l’article 36 de la Constitution, de garantir à chaque détenu le droit à un traitement humain préservant sa dignité.
« Ceux qui dénigrent leur pays à l’intérieur trouvent des protecteurs, officiels et non officiels, à l’étranger. On se concentre sur une ou deux personnes, alors qu’il y a deux jours, avec l’autorisation du parquet, un avocat a été placé en détention provisoire pour participation à une organisation terroriste et blanchiment d’argent, entre autres accusations. Pourquoi n’y a-t-il pas eu de controverse à son sujet? La profession d’avocat est trop noble pour que ceux qui dénigrent leur pays ou agressent violemment un agent de sécurité en fassent partie », a-t-il ajouté.
Le président a également expliqué que la Maison de l’avocat se trouve sur le territoire tunisien et n’est pas soumis à un régime, ni régional ni international, pour qu’il soit sanctuarisé par quelqu’un qui répète qu’il a été envahi. « Ce qui s’est passé s’est fait dans le strict respect de la loi tunisienne garantissant l’égalité et le droit à un procès équitable ».
Gnetnews