Reportage au centre de régulation du SAMU, une réponse aux personnes en détresse

07-04-2020

Depuis l’apparition du Coronavirus en Tunisie, le SAMU est devenu un des bras armé de cette lutte acharnée contre la pandémie du Covid-19. Hommes et femmes se relaient jour et nuit afin de répondre aux nombreux appels de détresse provenant des citoyens. Nous sommes allés à leur rencontre afin de mieux comprendre leur travail.

Le centre de régulation du SAMU de Tunis se trouve derrière l’Hôpital de la Rabta. Les ambulances stationnées au pied de l’immeuble sont prêtes à intervenir à n’importe quel moment de la journée afin de venir en aide aux personnes en difficulté. En plus des urgences communes, comme les accidents de la route ou les arrêts cardiaques par exemple, les équipes du SAMU ont été chargées par le ministère de la Santé d’effectuer les prélèvements sur les personnes soupçonnées d’être porteuses du Coronavirus. 

 

Nous avons rencontré Skander, il est permanencier au SAMU depuis de longues années. « Avant cette crise du Covid-19, chaque jour nous traitions entre 50 et 60 appels, aujourd’hui nous en traitons environ 1200 », dit-il.

Pour faire face à cette augmentation, le SAMU a fait appel aux équipe de l’entreprise « Téléperformance », leader mondial de la gestion de client par téléphone. Celle-ci a mis à la disposition du ministère de la Santé une vingtaine d’opérateurs, volontaires, spécialisés dans le domaine de la santé. Ainsi, le SAMU passe de trois personnes a vingt personnes pour répondre au téléphone. « Nous avons été formés par les médecins du SAMU afin de répondre d’établir un diagnostic préliminaire », nous explique Lobna, manager chez Téléperformance. Ce diagnostic est ensuite transmis aux médecins de garde afin de décider si la personne en question fera l’objet d’un prélèvement ou non.

La jeune femme indique « qu’au-delà d’un travail, il s’agit d’un devoir de citoyen que de pouvoir contribuer à l’effort national pour contrer la propagation du virus ». 

Par ailleurs, Lobna explique que de nombreux appels inutiles provenant de plaisantins (souvent des enfants », encombrent le standard du SAMU. « Il faut vraiment que cela cesse car ça empêche des gens qui sont en réelle détresse d’avoir quelqu’un au bout du fil pour leur répondre ».

Retrouvez en vidéo, ci-dessus, un reportage au cœur du centre de régulation du SAMU 01.

Wissal Ayadi