Reportage: Des masques haute-couture pour lutter contre le Coronavirus

11-04-2020

Myriam Riza-Rouissi est une styliste tunisienne. Une passion qu’elle a hérité de sa mère, elle aussi styliste. Robes haute-couture, jupes, pantalons, la jeune femme a réussi à se faire un nom dans le monde de la mode tunisienne. Mais depuis l’apparition du Coronavirus, Myriam a décidé de se lancer dans la création d’un accessoire qui va devenir dans les prochaines semaines, un incontournable da la garde robe des femmes comme des hommes: le masque de protection.

Myriam nous a donné rendez-vous dans son atelier situé à Gammarth. Nous la retrouvons avec ses couturières, toutes affairées à la confection de masques. « Quand cette crise a commencé, je me suis demandée comment je pouvais aider. Et j’ai été très rapidement contactée par certains hôpitaux qui étaient en manque de masques de protection », nous dit Myriam.

Après avoir obtenu les autorisations de travail nécessaires, son atelier a pu rouvrir ses portes et commencer ce qui va devenir pour Myriam, avant tout, une mission de bénévolat. En effet, les masques qu’elle produit sont distribués gratuitement aux établissements de santé. Aujourd’hui, la jeune styliste approvisionne cinq  hôpitaux (Razi, Rabta, Makthar, Charles Nicolle et Kassab). 

« Quand j’ai contacté les employées pour qu’elles viennent travailler pour ce projet elles n’ont pas hésité à accepter », explique t-elle. Ainsi chaque jour, six petites mains réussissent à confectionner 60 masques. Le tissu et les élastiques proviennent de sociétés qui ont bien voulu contribuer à cette idée.

Afin de répondre aux normes sanitaires, Myriam Riza-Roussi s’est conformée aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé. Chaque pièce est constituée de deux couches de tissus en coton et une couche intérieure en molleton. 

Pour faire face à l’afflux des demandes, et surtout pour continuer à faire du bénévolat pour les hôpitaux, la styliste a décidé de commercialiser ses modèles. « J’ai de plus en plus de demandes provenant de particuliers qui souhaitent se procurer des masques ». La jeune femme a déja pris contact avec quelques pharmacies. 

Retrouvez dans la vidéo ci-dessus l’interview de Myriam Riza-Roussi.

Wissal Ayadi