Santé : un « jour de colère » et une grève générale pour dénoncer des condamnations jugées injustes

Trois structures syndicales du secteur de la santé, affiliées à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), ont annoncé une série d’actions protestataires en réaction aux condamnations judiciaires prononcées dans l’affaire dite des « nouveau-nés ».
Dans un communiqué conjoint publié mercredi soir, la Fédération générale de la santé, le Syndicat général des médecins, pharmaciens et médecins dentistes hospitalo-universitaires, ainsi que le Syndicat général des médecins, des dentistes et de la santé publique, ont exprimé leur indignation face aux peines de 10 ans de prison ferme infligées au pharmacien Raouf Jammali, à l’ancienne directrice générale Hayet Thabet et au directeur de la maintenance Samir El Hemissi.
Pour dénoncer ce qu’elles qualifient de « verdicts iniques », les organisations syndicales ont annoncé :
-Un « jour de colère » du secteur de la santé, prévu le jeudi 17 avril 2025, avec un rassemblement devant le ministère de la Santé.
-Une grève générale d’une journée, programmée pour le jeudi 24 avril 2025.
Les syndicats appellent l’ensemble des structures professionnelles du secteur, y compris dans le privé, à se joindre à la mobilisation, qu’ils considèrent comme une défense du futur du système de santé public en Tunisie.
Ils exigent également l’ouverture immédiate de négociations avec le ministère de tutelle pour l’élaboration d’un cahier des charges clair pour les hôpitaux publics, définissant les responsabilités de chaque intervenant dans la chaîne de soins.
Dans leur communiqué, les syndicats dénoncent l’attitude de la justice, qu’ils accusent de ne pas avoir tenu compte des responsabilités de l’administration centrale, notamment en ce qui concerne la mise aux normes des salles blanches malgré les alertes antérieures. Ils s’interrogent sur la volonté du pouvoir de transformer les professionnels de santé en boucs émissaires, alors que les véritables responsabilités n’auraient pas été assumées.
La tension reste vive dans un secteur déjà fragilisé, avec des syndicats déterminés à poursuivre leur mobilisation jusqu’à ce que, selon leurs termes, « justice soit rendue ».
Gnetnews