Spiritualité: Slim Bacouche nous livre sa vision du soufisme à la veille du Mouled

08-11-2019

Fêter le Mouled (la naissance du prophète), c’est se souvenir de celui qui a été envoyé par Dieu pour rappeler son message. Elle est célébrée dans tout le monde musulman.

Cette fête populaire se caractérise surtout par des chants soufis, écrits dans un style poétique racontant la vie du prophète, sa naissance, la manière dont il a reçu la révélation.

Le Mouled est célébré surtout en famille, mais de nombreuses personnes vont aussi à la mosquée. Il y a aussi les zawiyas (centres spirituels soufis), où la célébration dure souvent toute la nuit.

Alors que les salafistes ont gagné du terrain face aux soufis dans plusieurs pays arabes, le soufisme en Tunisie a pu être épargné. Les soufis ont toujours maintenu la tradition du Mouled, par amour pour le prophète.

Le soufisme a fleuri en Tunisie à partir du 11ème siècle, alors que les clercs mystiques ouvraient des zawiyas, centres de recherche de la vérité de Dieu, et récitaient régulièrement des versets coraniques, des prières et les noms de Dieu et des prophètes.

D’après certaines études sur le sujet, en Tunisie, 300 000 membres sont dévoués à diverses obédiences soufies. Une grande majorité des Tunisiens s’identifient à un ordre soufi ou à un saint soufi.

Le soufisme puise sa force aussi dans son élan altruiste. Les zawiyas sont en effet des refuges pour les nécessiteux et les sans-abri.

Slim Bacouche est auteur-compositeur, psychophoniste (thérapie par le chant) et surtout soufiste.

GnetNews l’a rencontré lors du festival Rouhanyet, dédié à la musique soufie, organisé ces derniers jours dans la ville de Nefta, haut lieu du soufisme en Tunisie. Il nous donne sa vision de la religion à travers le soufisme. Selon lui, il s’agit plutôt d’un mode de vie… de se mettre au dessus de tout ce qui est matériel. Une quête de paix et de vérité.

Retrouvez l’interview de Slim Bacouche dans la vidéo ci-dessus.

Wissal Ayadi