Tunisie : Abassi évoque l’amélioration des indicateurs et considère la visite attendue d’une délégation du FMI, comme « un signal positif »

16-10-2023
Marouane Abassi

Le gouverneur de la banque centrale de Tunisie, Marouane Abassi, a annoncé que la visite qu’effectuera une délégation officielle du fonds monétaire international du 05 au 17 décembre 2023, comme « un signal positif, prouvant la reprise de contacts entre les deux parties ».

Dans un entretien avec la TAP, Abassi a indiqué que « cette visite se fera dans le cadre de la quatrième revue du FMI, portant sur l’examen de l’économie tunisienne, et la publication d’un rapport là-dessus ».

Le chef de l’Institut d’émission a indiqué que l’examen, sur la base de la quatrième revue, est réalisé par les pays membres du fonds, y compris les économies puissantes, à l’instar des Etats-Unis ; la Tunisie n’est pas une exception, d’autant qu’elle est soumise à ce procédé depuis deux ans.

Marouane Abasse qui participe à ces réunions, en tant que gouverneur auprès du FMI, a ajouté que « les réformes discutées avec l’institution financière internationale, ont été traduites dans les faits dans la loi des finances de l’année 2023, à l’instar de la hausse de la TVA pour les professions libérales ». Ces réformes ont permis d’améliorer les recettes fiscales, a-t-il assuré.

La Tunisie était en Octobre 2022, date de l’obtention de l’accord du FMI au titre du mécanisme de crédit élargi, de 1.9 milliard de dollars, au niveau des experts, dans une situation de l’après-crise, et des conséquences de la crise russo-ukrainienne et ses répercussions sur la hausse des cours des hydrocarbures, et des denrées alimentaires dans le monde. Le déficit de la balance des paiements s’est, néanmoins, réduit entre Octobre 2022 et Octobre 2023.

Il a atteint fin 2022 environ 8,6 % pour baisser actuellement à 2,1 %, avec une prévision de ne pas dépasser les 4 % à la fin de 2023, un déficit que le pays n’a pu réaliser depuis des années.

« Si l’on excepte le déficit énergétique, on va passer d’une situation du déficit, à celle d’un excédent au niveau de la balance des paiements. Et si l’on oeuvre à réaliser la transition énergétique, et à rétablir le niveau de la production, de l’exportation, et d’exportation du phosphate, ce déficit pourrait être surmonté ».

Le chef de l’Institut d’émission a rappelé les déclarations de la Directrice Générale du FMI, selon lesquelles, la Tunisie n’est pas dans l’obligation de renégocier sa dette (Entendez par là, un éventuel rééchelonnement de sa dette).

Gnetnews