Tunisie : Abir Moussi poursuit sa grève de la faim devant le ministère de l’Intérieur, ce dernier saisit le parquet

17-10-2022

La présidente du parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, critique ceux qui vont se rendre, ce lundi 17 Octobre à l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) pour déposer leur dossier de candidature au scrutin législatif du 17 décembre prochain.

Dans un post paru ce lundi, sur sa page officielle Facebook, Moussi écrit que « les traitres à la nation commencent à affluer, aujourd’hui, vers une instance illégale en vue de se porter candidats à des élections illégales et obtenir des sièges en carton, pour jouer le rôle de comparses dans une pièce de théâtre ».

Elle a dénoncé « des crimes en série, commis devant les yeux du monde face au silence du dispositif des droits de l’homme, national et international, et des institutions de contrôle de bonne application des standards électoraux ».

La présidente du PDL qui entame son troisième jour de grève de la faim, devant le siège du ministère de l’Intérieur, a annoncé son intention d’engager des poursuites en justice pour défendre son droit, celui de son parti et la patrie ».

 

Le chef du département de l’information au ministère de l’Intérieur, Faker Bouzghaya, a déclaré dimanche que le ministère de l’Intérieur avait prévenu le parquet, que Abir Moussi observe une grève de la faim devant son siège, pour voir si la loi est transgressée.

Les décisions nécessaires seront prises sur ordre du parquet, a-t-il dit.

Il a ajouté, dans une déclaration à la TAP, que le mode de protestation ne doit pas toucher l’ordre public, et le travail des fonctionnaires et des commerçants sur les lieux.

Faker Bouzghaya a, encore, indiqué que « le ministère de l’Intérieur avait installé les barrières de sécurité autour de son siège non pas pour empêcher les manifestations, mais pour se protéger du terrorisme », « c’est un ministère souverain et sensible », a-t-il dit.

« Le ministère de l’Intérieur respecte la liberté et le droit de manifester, aucune restriction n’a été imposée aux manifestants, comme il œuvre à protéger les protestataires et à appliquer la loi à tous, sans discrimination entre les parties politiques et sociales », a-t-il souligné.

Gnetnews