Tunisie : Chebbi appelle le gouvernement à présenter des éclaircissements sur l’état de santé du président de la république

03-04-2023

Le président du Front de Salut national, Néjib Chebbi, a déclaré, ce lundi 03 avril, que le gouvernement devra présenter des éclaircissements sur l’état de santé du président de la république.

Lors d’un point de presse du Front de Salut national, Chebbi a indiqué qu’ »ils ont appris dès le premier jour que le chef de l’Etat a eu un malaise, mais ont préféré être circonspects, étant donné que notre affaire avec lui est politique, et non personnelle ».

« Mais après que l’information a été relayée dans les médias, et après la réaction du ministre de la Santé qui n’a ni infirmé, ni confirmé lorsqu’il était interrogé sur ce sujet, l’ambiguïté est devenue plus grande », a-t-il considéré.

« Nous ne souhaitons la maladie à quiconque et nous souhaitons prompt rétablissement à tout le monde, mais le gouvernement devra affronter l’opinion publique et dire s’il y a des raisons de santé derrière l’absence du président de la république », a-t-il dit.

« S’il s’agit d’une vacance provisoire, l’ancienne constitution, comme la nouvelle accorde l’intérim à la cheffe du gouvernement pour gérer les affaires du pays, provisoirement jusqu’à le rétablissent du président de la république, ce qui envoie un message rassurant sur la stabilité du pays », a-t-il souligné.

Néjib Chebbi a, néanmoins, pointé « un vide constitutionnel », dans l’hypothèse d’une vacance durable, étant donné que la Cour Constitutionnelle n’a pas été instaurée.

Sur un autre volet, le chef de FSN a appelé « à assurer les conditions garantes de dignité à l’ensemble des prisonniers, en général, et aux prisonniers politiques, en particulier, comme le prévoit le droit international ».

Il a indiqué que le FSN en est à son 7ème jour de sit-in ouvert pour réclamer deux revendications : « La première est d’inciter le tribunal à présenter les faits matériels réels imputés aux prisonniers politiques dont découlent le crime de complot contre la sureté de l’Etat, et la seconde a trait au statut du prisonnier politique ».

Gnetnews