Tunisie : Chebbi pointe la responsabilité du gouvernement dans la détérioration de la situation, et alerte au danger

07-09-2022

Le chef du Front de Salut National, Ahmed Néjib Chebbi a considéré ce mercredi 07 septembre le gouvernement comme étant responsable, de la détérioration de la situation socio-économique.

« L’Etat tunisien vit une crise financière sans précédent et n’est plus en mesure d’honorer ses engagements envers les fournisseurs », a-t-il alerté lors d’une conférence de presse, considérant cette situation, comme étant la résultante « d’une accumulation, mais elle s’est détériorée depuis une année ».

« Le pouvoir du coup d’Etat et le gouvernement ne sont pas en mesure d’affronter cette situation, et tournent le dos à ces réalités. Le pouvoir ne se soucie que du conflit politique, de la division et de la diabolisation des Tunisiens, et croit qu’il va régler cette crise via les décrets-lois », a-t-il indiqué.

Chebbi a déploré, en préambule, que « de nombreuses familles tunisiennes soient dans l’impossibilité d’inscrire leurs enfants dans les écoles et lycées, vu la cherté des fournitures scolaires, ayant atteint des prix astronomiques ».

Il a pointé « la pénurie des produits de base sur le marché et les prix qui s’enflamment ».

« Ces grands signes sont à l’origine de crise dans plusieurs entreprises économiques, Coco cola, Saïda…lesquelles emploient des centaines, voire des milliers d’agents, et qui faute d’un produit (Ndlr : sucre) nécessaire à la production, se sont arrêtées », s’est-il alarmé, s’arrêtant aux difficultés liées à l’approvisionnement en carburant.

« Cet état de fait est désormais objet de complaintes des citoyens dans l’espace privé, dans la rue et sur les réseaux sociaux, » a-t-il souligné, estimant que cette crise est annonciatrice de danger.

Selon ses dires, « des tensions commencent à apparaitre comme les sit-in, les protestations nocturnes ».

Le dirigeant du Front de salut national a également abordé « le blocage des négociations sociales entre le gouvernement et l’UGTT, qui est prévisible, à ses yeux, étant donné que le gouvernement ne peut rien donner à la centrale syndicale, alors que celle-ci ne peut abandonner sa base, dont le pouvoir d’achat se détériore ».

Ahmed Néjib Chebbi a annoncé, à la même occasion, « la décision définitive du Front de Salut de boycotter les prochaines législatives et toutes les instances qui découleront de ce feuilleton putschiste ».

Gnetnews