Tunisie/ Sortie de crise : Démission de Mechichi, révocation des ministres contestés, prestation de serment à la mosquée Zitouna…

18-02-2021

Les réactions et les propositions continuent à affluer en vue d’une sortie de crise, face à la persistance du blocage politique, et du conflit qui oppose les deux têtes de l’exécutif, autour de la prestation de serment.

Le député de Qalb Tounes, Yadh Elloumi, a affirmé ce jeudi 18 février, sur Express, que son appel au chef du gouvernement, pour tenir la prestation de serment à la mosquée Zitouna, la Kasbah ou l’Assemblée, est « sérieux ».

Au Sujet de la déclaration de son collègue, Mustapha Ben Ahmed, qui a indiqué que l’un des députés avait proposé que la prestation de serment ait lieu à la mosquée Zitouna ou à Sidi Mehrez, il a souligné qu’il avait dit la mosquée Zitouna et non Sidi Mehrez, tout en proposant que « cela se déroule en présence d’un huissier notaire, et en envoyant une correspondance au président de la république selon laquelle la prestation de serment était accomplie, c’est l’une des solutions qui pourrait être discutée ».

« Le tribunal administratif s’est, hélas, retiré de la bataille et aurait dû jouer un rôle plus courageux, étant donné que Kaïs Saïed n’a pas joué son rôle, et il faudrait qu’une partie le lui impose », a-t-il ajouté.

« Nous soutenons le chef du gouvernement sur la base d’un programme dont la priorité est de rétablir la confiance entre le citoyen et l’Etat, Hichem Mechichi est le choix du président de la république, ce n’est pas le nôtre », a-t-il encore souligné. 

Le Secrétaire Général du mouvement du peuple, Zouhaïr Maghzaoui, a, lui, indiqué que « le gouvernement de Hichem Mechichi ne pouvait continuer, indépendamment de sa ceinture politique, étant donné que le gouvernement n’est pas une administration qui travaille avec des ministres par intérim ».

Dans une interview au journal Le Maghreb, parue dans son édition de ce jeudi, il a déclaré que plusieurs solutions sont posées, dont celle de former un nouveau gouvernement qui pourrait intervenir à travers le dialogue national sous la houlette de l’UGTT.

Le porte-parole de la centrale syndicale, Sami Tahri, a estimé, aujourd’hui, que « Hichem Mechichi a deux choix : soit la révocation des ministres objet des réserves du président de la république, soit la démission ».

En l’absence de l’une de ces deux options, la crise persistera, a-t-il affirmé dans une déclaration médiatique.

Le mouvement Ennahdha, doté d’une majorité relative à l’Assemblée, a réitéré son soutien au chef du gouvernement, et appelle, par la voix de ses différents dirigeants, à parachever le remaniement ministériel.

Hichem Mechichi  avait écarté la semaine dernière l’éventualité de démissionner. « Je suis un soldat au service de la Tunisie et le soldat ne fait pas désertion », a-t-il dit.

Gnetnews