Tunisie : Dernier hommage à feu Ahmed Mestiri, l’un des pères fondateurs de l’Etat post-indépendance

24-05-2021

Le militant et homme politique tunisien, Ahmed Mestiri, est décédé hier, dimanche 23 Mai, à l’âge de 96 ans, et enterré le même jour au cimetière, Sidi Abdelaziz à la Marsa, au milieu d’une présence massive de personnalités et acteurs politiques et civils, qui sont venus lui faire leurs derniers adieux, et lui rendre un hommage appuyé.

Né le 2 juillet 1925 à la Marsa, Ahmed Mestiri était l’une des figures de proue du Néo-Destour, et l’un des hérauts du mouvement national. Il a été élu membre de la première Assemblée nationale constituante, en Mars 1956.

Feu Ahmed Mestiri est le premier ministre de la Justice de la Tunisie indépendante, dans le gouvernement formé par Habib Bourguiba. Comme il a occupé les ministères des Finances et du Commerce. Après avoir été plusieurs fois ambassadeurs, en URSS et dans d’autres pays de l’Europe de l’Est, il a été désigné, à son retour à Tunis, le 22 juin 1966, en tant que ministre de la Défense nationale.

Suite à de successives divergences  avec la politique du gouvernement de l’époque, et des désaccords avec Bourguiba, le regretté a fini par quitter le gouvernement et le PSD (parti socialiste destourien) et a fondé le mouvement des démocrates socialistes (MDS), en juin 1978.

En 1989, Mestiri met fin à toute activité politique. Après la révolution, son nom a été, plusieurs fois, proposé pour diriger le gouvernement, et ses rares interventions sur la scène publique, se sont distinguées par une sagesse, qui ne lui est pas étrangère.

Le regretté de la scène publique est de ces personnalités qui font l’unanimité et qui est vénéré pour son attachement indéfectible aux valeurs de démocratie, de justice et de droit ; son patriotisme ; sa droiture et son engagement total en faveur de la Tunisie, et son progrès.

Depuis l’annonce de sa disparition, les hommages se succèdent à celui qui fait partie des pères fondateurs de l’Etat moderne.

Le président Kaïs Saïed qui a pris part, dimanche après-midi, aux funérailles, a prononcé l’oraison funèbre, énumérant les qualités du défunt, qui s’est distingué par « un haut sens patriotique, une constance sur les principes, et une abnégation au service du pays, et la défense de ses intérêts ».

Le chef de l’Etat s’est rendu, dans la foulée, au domicile du défunt et a présenté ses condoléances, à sa famille.

Que son parcours et son engagement puissent inspirer l’actuelle classe politique, qui semble être en mal de modèle et de repères.

Quel Dieu lui accorde son infinie miséricorde, et l’accueille dans son éternel paradis.

Gnetnews